tremont et l’une des premières questions qu’elle posa à Gilles fut celle-ci :
— As-tu revu Marcel Pierre ?
— Oui, tiens je l’ai rencontré ; hier, il a très bonne mine !
— Ah ? S’est-il informé de moi ?
— Il n’en a pas eu le temps, je lui ai dit moi-même : j’attends demain Isabelle et mon père !
— Qu’a-t-il répondu ?
— Je ne me rappelle pas exactement… quelque chose de banal, il me semble, comme : ils ont fait un long voyage !
— Est-il retourné à son journal ? dit monsieur Comtois.
— Depuis des mois ! On dit que ça lui appartient maintenant ; il est associé et en train de faire fortune !
— Fait-il la cour à quelqu’un ? Sort-il beaucoup ? dit Isabelle curieusement.
— Tu m’en demandes trop ! Je le vois parfois au Club Sportif, mais dans le monde, je ne le rencontre plus guère.
Ces quelques vagues renseignements ne suffisaient pas à la curiosité amoureuse de la jeune fille, et le lendemain, n’y tenant plus, elle l’appela au téléphone.