Aller au contenu

Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
56
le vendeur de paniers

puis toujours. Sa femme, vaillante mère de famille, pleine de cœur et de courage, était toute à ses devoirs de maman, et Pierre ne l’avait jamais vue autrement qu’avec un bébé dans les bras ! Les neuf enfants, dont l’aîné avait douze ans, avaient chacun reçu au Baptême un nom retentissant : Népomucène, Aglaé, Arcadius, Amérilda… et ainsi de suite… mais Jean-Nicol les avait tous rebaptisés d’un sobriquet dès leur retour de l’église !

— Bonjour, m’sieur Pierre, dit-il… et c’est-y l’p’tit gars de la ville que vous m’amenez là ?

— Oui, voici Henri-Paul Séguin.

— Salut, l’gars, dit l’habitant avec bonté, apparence que t’as été malade ?

— Oui, fit le gamin, j’ai eu les fièvres.

— Et tu viens t’guérir à la campagne, hein ?

— C’est bien la meilleure place pour ça, n’est-ce pas Jean-Nicol ? dit Pierre.

— J’cré ben… Mais, faut faire connaître la famille au p’tit nouveau, à c’te heure ! Hé, sa mère, arrive donc avec toute la bande !