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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/80

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le vendeur de paniers

une tache de naissance, rouge comme une petite fraise ! Il se rappela cette marque distinctive, décrite dans les journaux, lors de l’enlèvement. Il lui demanda :

— Tu demeures avec cette nurse ? — Oui, et puis avec « mamma », dans cette g’ande maison là-bas ; « mamma », ze la vois tous les zou’s, mais c’est nurse qui leste avec moi tout le temps.

— Elle te parle anglais ?

— Oui, ze suis une ’tite amélicaine ap’ésent !

— Ah ?

— Et c’est défendu de pa’ler f’ançais, et de dire : « nom du père et du fils et du saint esp’it ain ’soit-il » et l’enfant esquissa un signe de croix furtif !

Le juge se leva, décidé d’agir. Il prit la petite par la main et se dirigea avec elle vers la bonne :

— Ne dis rien ! glissa-t-il à l’enfant.

This little girl takes me for Santa Claus ! dit le juge, en sourdine, à la bonne ;