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LES POÈTES FRANÇAIS.


Avec l’aveu de la tour des Anges
Et sous les pieds de l’immense Vierge,
Je descendrai sur l’auguste berge
Où n’ancrent pas les bateaux étranges.
 
Parmi ton calme en qui se nuancent
La majesté des hymnes papales
Et la douceur des voix provençales,
Palpiteront les anciens silences.

Dôme d’azur stellé d’émeraudes,
Ton firmament est resté le même.
Ce qui de toi me plaisait, je l’aime,
Nuit d’Avignon aux courtines chaudes.

Ce qui de toi me charmait m’enivre.
Comme autrefois ton haleine invente
La clarté grave et l’ombre émouvante
Par qui mon rêve a voulu revivre.