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LE SOMMEIL QUI GUÉRIT

Le sommeil provoqué, comme le sommeil naturel, est une fonction de réparation, une détente : il est, suivant l’expression de Lasègue, « une opération d’accumulation ». L’hypnose calme l’hyperactivité morbide des centres nerveux, en isolant le cerveau des causes d’excitation inutiles ou nuisibles ;

elle est caractérisée par l’impossibilité absolue qu’ont les sujets bien endormis de pouvoir évoquer par un effort volontaire les idées qu’ils ont dans l’esprit. Sédatif nerveux par excellence, le sommeil provoqué rend aussi plus facile la psychothérapie.

« Je me suis appliqué », publie Grasset, « à faire ressortir l’avantage qu’il était possible de retirer de l’hypnotisme employé seul, sans suggestion, chez certains malades agités et irritables. Il n’y a aucun inconvénient à les laisser plongés dans l’état d’hypnotisme pendant plusieurs heures consécutives ; à leur réveil, les symptômes les plus ennuyeux ont disparu comme par enchantement. »

Purgotti, de Pavie, a signalé les excellents résultats obtenus, pour le traitement des maladies nerveuses, par l’hypnose sans suggestion. Mais c’est par la suggestion pratiquée à la faveur du sommeil prolongé qu’Auguste "Noisin aguéri un grand nombrede malades atteints d’aliénation mentale, ou de ce qu’il appelait les « névroses connexes ».

Suivant l’opinion de Bourdon, de Méru, « l’emploi du sommeil provoqué peut être utilisé dans le traitement