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Plusieurs jours de ventilation s’étant écoulés, il n’y aura que des avantages à opérer un lavage à fond avec de l’eau pure ou légèrement alcaline.

De nouveaux animaux ne devront être introduits dans le local qu’après sa complète dessiccation. Dans le cas d’une maladie très-contagieuse, le typhus, par exemple, il y a tout avantage à retarder leur introduction au-delà d’une vingtaine de jours.

Voilà pour ce qui a trait aux locaux.

Quant aux objets contagieux ou contaminés, quels qu’ils soient, il y a lieu de procéder à leur désinfection avec le plus grand soin.

DEVOIRS DES POPULATIONS

Quand une maladie contagieuse exerce ses ravages dans une ou plusieurs localités, les populations ne doivent pas oublier qu’elles sont solidaires les unes des autres, et que tous leurs efforts se concentrant peuvent arrêter les progrès du fléau qui les atteint. L’accomplissement des devoirs qui leur incombent est commandé par la loi civile ; mais il ne l’est pas moins par cette loi morale qui oblige chaque homme à venir en aide à son semblable.

Dans certains cas, la législation sanitaire, faisant application du décret du 6 octobre 1791 sur les biens et usages ruraux et la police rurale (titre 1er, p. 4, art. 17), prescrit l’isolement des troupeaux malades dans la vaine pâture et leur assigne un chemin spécial de parcours.

C’est alors que doit cesser d’exister l’état de division dans lequel se trouvent fréquemment la plupart de nos