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Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/15

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formes de la maladie qui leur sont particulières, présentent des altérations plus ou moins graves. Nous les examinerons à part pour éviter toute confusion.

F. abdominale. — Comme nous l’avons dit précédemment, la bouche, le voile du palais, le pharynx présentent des ulcérations, des aphthes qui se prolongent dans l’œsophage, l’estomac et l’intestin. La muqueuse des deux premiers organes présente, à la place des aphthes et des ulcérations, des plaques d’une coloration rouge foncée.

Les lésions de l’estomac sont de deux ordres : le sac gauche présente des lésions analogues à celles du pharynx et de l’œsophage ; le sac droit, lui, au contraire, présente des portions de muqueuse mortifiée en entier ou en partie, coloration d’un rouge vineux. Les glandules de cette partie de l’estomac sont enflammées. On trouve encore des plaques muqueuses brunâtres ramollies, non mortifiées, qu’on détache par le moindre effort. Une fois ces plaques enlevées, on aperçoit des ulcérations à fond blafard, grisâtre, bordées d’une auréole inflammatoire.

L’intestin, et principalement le grêle, présente les mêmes lésions que le sac droit de l’estomac. Les glandes de Peyer et de Brunner sont tuméfiées : elles présentent à leur extrémité une espèce de cavité ou cupule à fond grisâtre, munie d’une membrane vasculaire granuleuse ayant une grande analogie avec la membrane pyogénique des plaies. Cette membrane sécrète une matière pultacée à odeur infecte.

M. Loiset rapporte un cas de perforation intestinale (intestin grêle) observé par lui pendant l’épizootie de 1825 ; mais nous sommes étonné qu’un homme du mérite de M. Loiset soit resté quarante ans sans rapporter ce fait. Aussi nous est-il permis d’en douter, parce que, dans des