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PITOU.

C’t’ imbécile ! Vl’à ce que j’attendais. Maintenant, nous pouvons partir. Oh ! qu’elle est belle ! Oh !

Il part avec Jeanne qui, lorsque Catherine est entrée, a ramené son capuchon sur son visage pour ne pas être reconnue. Tous deux sortent par la porte du fond à droite.


Scène VI

CATHERINE.

L’avez-vous vu avec son petit habit marron et son gilet à fleurs ?… quant au reste de sa toilette… j’aimons mieux n’ point en parler… Et il ose m’aimer, le malheureux ! Il n’ sait donc pas !… Au fait, non.., il n’ peut pas savoir, puisque j’ n’ lai dit à personne… Un jour… j’étais chez le perruquier du village… tout à coup mes regards s’arrêtent sur une image… au haut d’ cette image il y avait écrit : Journal des Modes… L’image elle-même représentait un monsieur… joli… oh ! mais joli… qui était habillé et frisé… il avait des pieds comme ça… tout petits, tout petits… et là une grosse fleur… je l’ai chippée, l’mage… al’ ne me quitte jamais… et j’ai juré que c’ti là qui ferait battre mon cœur serait celui-là qui ressemblerait à ce monsieur…

Elle tire de sa poche une image représentant un monsieur très-bien mis.

COUPLETS.
I
––––––J’ suis ainsi, v’là mon caractère,
––––––J’ sais qu’ chacun voudrait m’épouser,
––––––C’est pas parc’ que j’ai l’humeur fière,
––––––Que j’ prends plaisir à les r’fuser.
–––––––––––––Ah !
––––––C’est parce que jusqu’à présent,