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PITOU.

Il devenait une véritable infection, ce jeune homme, une véritable et délicieuse infection !

CATHERINE.

Eh ben, il va venir ici, ce jeune homme, et il te sarche !

PITOU.

Pourquoi faire ?

CATHERINE.

Pour te battre… parce que tu t’as fichu d’ son oncle.

PITOU.

Lui… m’ battre ?… ah ! ben ! s’il n’y avait qu’ lui…

CATHERINE.

Mais, il y a aussi le garde champêtre qui te sarche, et tout ce qu’il y a de maris-chaussés dans l’ pays.

PITOU.

Les maris-chaussés qu’est qu’ c’est qu’ ça ?

CATHERINE.

Eh ben, les gendarmes… et si tu restes… on t’empoign’ra.

PITOU.

Qué qu’ça peut t’ faire, puis que tu n’ m’aimes pas, ça t’ f’ra plaisir peut-être… c’est un moyen d’êt’ débarrassée d’ Pitou.

CATHERINE.

Oh ! Pitou… voyons, Pitou.

DUO.
PITOU.
––––––Va-t’en donc chercher les gendarmes
––––––Va-t’en prév’nir l’autorité
––––J’espère au moins qu’ tu verseras des larmes
––––––Quand j’ serai dans la captivité.
CATHERINE.
––––––C’est bête c’ que tu dis là, c’est bête.
––––––Et pis, Pitou, c’est pas honnête
––––D’espéculer ainsi sur ma sensibil’té.
PITOU.
––––Dis-moi qu’ tu m’aim’s et j’ pars, sinon, non