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Scène IV

MADAME PALESTINE, puis RAFAEL.
MADAME PALESTINE.

Cette robe je n’osais jamais la mettre quand j’étais mariée ; parce que dès que je l’avais mise, mon mari me disait : veux-tu bien ôter ça tout de suite ! et voilà pourquoi… (Cris de femmes dans la coulisse.) Eh bien ! eh bien ! qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce qui se passe, mesdemoiselles ? qu’est-ce qui vous arrive ?

RAFAEL, entrant.

C’est moi, ma tante

PALESTINE.

Ah ! c’est vous, monsieur.

RAFAEL.

Oui… j’ai rencontré ces demoiselles…

PALESTINE.

Et vous leur avez…

RAFAEL.

Dit bonjour… en passant !

PALESTINE.

J’ai entendu leurs cris, monsieur.

RAFAEL.

Bon ! elles faisaient semblant d’être en colère… toujours comme ça les femmes… ainsi, vous, à cause de la petite note, vous faites semblant d’être en colère…

PALESTINE.

Je fais semblant… vingt-deux canettes !

!

!…

RAFAEL.

Vous n’êtes pas fâchée du tout… et vous allez vous dépêcher d’ouvrir vos bras à votre petit Rafaël…

PALESTINE.

Jamais de la vie…

RAFAEL.

Mais si… mais si… vous aurez beau faire… vous ne pourrez pas vous en empêcher.