Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/350

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LE BARON.

Mais il me semble que le prince et le général nous quittent d’une façon un peu singulière.

PAULINE, avec expression.

Eh bien… nous voilà seuls… Vous vous en plaignez…

Coup d’œil, jeu de scène.

LE BARON.

Moi ? pas du tout… (À part.) Les voilà donc, ces femmes du grand monde parisien… Ah !

PAULINE, à part.

Le retenir ici le plus tard possible… voilà ce qu’on m’a recommandé.

LE BARON, à part.

Les Parisiennes ! les Parisiennes !…

PAULINE.

Venez vous asseoir près de moi… plus près… plus près encore. (Il s’assied ; elle s’assied auprès de lui sur le canapé et, en étalant sa jupe, elle en couvre le baron : celui-ci disparaît complètement.) Où êtes vous, mon ami ?

LE BARON, reparaissant.

Là, madame…

PAULINE.

Ah ! bien… Vous aussi, j’en suis sûre, vous pensez du mal de nous ?

LE BARON.

Par exemple !…

PAULINE.

Oui… vous vous dites : « Ah ! ces femmes du monde !… coquettes, dépensières… toquées… »

LE BARON.

Oh ! oh !