Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/376

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LE BARON.

Oh ! oh !

MÉTELLA.

Je vous ai fâché ?

LE BARON.

Non… mais…

MÉTELLA.

Vous êtes surpris ?

LE BARON.

Dame ! je venais à vous… je peux le dire… je venais à vous… avec des trésors de tendresse plein le cœur… et puis, dès le premier mot… vous me cassez bras et jambes.

MÉTELLA.

Ah ! vous en entendrez bien d’autres !

LE BARON.

Vraiment !…

MÉTELLA.

Nous sommes dans le restaurant à la mode, mon cher, et minuit vient de sonner.

RONDEAU.
C’est ici l’endroit redouté des mères,
L’endroit effroyable où les fils mineurs
Font sauter l’argent gagné par leurs pères,
Et rognent la dot promise à leurs sœurs.
Minuit sonne, écoutez,
Mon cher, et profitez !…
À minuit sonnant commence la fête ;
Maint coupé s’arrête,
On en voit sortir
De jolis messieurs, des femmes charmantes
Qui viennent, pimpantes,
Pour se divertir ;
La fleur du panier, des brunes, des blondes,
Et bien entendu, des rousses aussi…
Les jolis messieurs sont de tous les mondes ;