Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/193

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FALSACAPPA.
Amusons-nous
Comme des fous !
CHŒUR
Amusons-nous au clair de lune,
Et, chacun avant sa chacune,
Grisons-nous tous
Comme des fous !

À ce moment, une fanfare de cavalerie se fait entendre au dehors, à droite : tous les brigands s’arrêtent, Falsacappa et Pietro remontent.

PIETRO, regardant à droite.
Écoutez ! voyez-vous, là-bas, tout près des grottes,
Reluire des casques d’acier ?
FALSACAPPA.
Il a raison… j’entends un bruit de bottes…
C’est le premier carabinier !

Descendant avec Pietro.

Ce sont les bottes, les bottes, les bottes,
Les bottes des carabiniers !
CHŒUR
J’entends un bruit de bottes, de bottes, de bottes…
C’est le premier carabinier !
Ce sont les bottes, les bottes, les bottes,
Les bottes des carabiniers !
FRAGOLETTO, allant à Falsacappa.
S’il faut se battre, me voilà !
FALSACAPPA.
Halte-là, petit, halte-là !
Cachons-nous bien, faisons silence ;
Plus tard nous montrerons du cœur :
S’il est un temps pour la valeur.
Il en est un pour la prudence…
Silence !
CHŒUR, piano.
J’entends un bruit de bottes, de bottes, de bottes…
Etc.

Tous les brigands se cachent dans les rochers, à droite et à gauche. — Arrive alors par le troisième plan, à droite, une patrouille de carabiniers ; en tête, un capitaine. — Cette patrouille traverse le théâtre.