Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/239

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CAMPOTASSO, une épée à la main.
Les voilà !

Aux carabiniers. (Parlé.) En avant !

Au lieu de se porter en avant, les carabiniers fraternisent avec les brigands ; le capitaine embrasse Falsacappa, puis il donne de grandes poignées de main à Pietro. — On a mis Campotasso au milieu des Espagnols.

LES CARABINIERS.
Nous sommes les carabiniers,
La sécurité des foyers…

LES BRIGANDS, gaiement, LES ESPAGNOLS, tristement.

Mais, par un singulier hasard,
Au secours des particuliers,
Vous arrivez toujours trop tard !
FALSACAPPA.
Quand les carabiniers sont gris,
Ce ne sont plus des ennemis.
LES BRIGANDS.
Tremblez, car nous vous tenons
Tremblants au bout de nos longs
Tromblons !
Et maintenant, enfin, partons.
Allons toucher les trois millions.
LES ESPAGNOLS.
Tremblons, car nous nous trouvons
Tremblants au bout de leurs longs
Tromblons !
Dans la Providence espérons,
Nous verrons pendre ces fripons.
LES CARABINIERS.
Nous sommes les carabiniers,
Etc.

Pendant ce dernier chœur, les brigands remettent en joue les Espagnols qui retombent à genoux.