Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/184

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COQUEBERT.

Aussi m’a-t-il paru délicat de le deviner… Mais ça m’est égal… ce que je tenais à vous dire, c’est que je vous suis dévoué comme une bête, et que si jamais il se présentait une occasion de me sacrifier pour vous…

MARGOT.

Ça pourra venir, mon ami, ça pourra venir.

COQUEBERT.

En attendant, je vais prévenir mademoiselle Toinon.

Il sort.

MARGOT.

C’est un suisse par amour !… Il avait l’air sincère, il m’a émue.


Scène IX

MARGOT, TOINON.
TOINON.

Margot !

MARGOT.

Oui, c’est moi. As-tu pensé que la fortune me ferait oublier ma meilleure amie ?… Tu as quelque chose… qu’est-ce que tu as ?

TOINON.

Ce que j’ai ?…

MARGOT.

Oui…

TOINON.
I
Ce qu’j’ai, tu me l’demandes ?
Ce qu’j’ai ? tu vois mes pleurs :
Les douleurs les plus grandes
N’sont rien près d’mes douleurs !