Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/438

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accrochez cette enseigne au-dessus de la porte de notre hôtel.

ALEXANDRE.

Je sors, monsieur, et quand je reviendrai…

GARDEFEU.

Quand tu reviendras ?…

ALEXANDRE.

Je ne vous dis que ça… vous serez surpris…

GARDEFEU.

Du mystère ?… avec le meilleur des maîtres !…

ALEXANDRE.

Je ne vous dirai pas autre chose… on est artiste ou on ne l’est pas… vous serez surpris quand je reviendrai.

Il sort, emportant renseigne.


Scène V

GARDEFEU, seul.

Cet imbécile d’Alexandre qui s’en va dire que si je me suis fait photographe, c’est parce que je n’avais plus… Ce n’est pas du tout pour ça !… (Tout en parlant, il regarde des portraits-cartes déposés sur la table.) C’est parce que j’ai un ami qui s’appelle Robert, et qui est farceur… Hier soir, ne sachant que devenir pendant les deux heures que j’avais à passer avant d’aller prendre le thé chez… Tiens, tiens… voilà un de ses portraits, à Métella… et encore un autre… Je me suis laissé mener par ce Robert dans un bal de bienfaisance… à l’Opéra… Au milieu de ce bal, nous avons rencontré mademoiselle Mirza Frimousse, une petite des Variétés, fort gentille, mais qui, à ce qu’il paraît, n’a pas de très bons yeux, car, en m’apercevant, elle m’a fait l’hon-