Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/8

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––––––Inclinant gravement la tête,
––––––Dire avec nous un Oremus.
––––––Perroquet chéri, gentil perroquet,
––––––Nous n’entendrons plus ton caquet.
TOUTES.
––––––Perroquet chéri, etc., etc.
EMMA, montrant la rage.
––––––Voici la paisible demeure
––––––Dans laquelle il vivait joyeux,
––––––Hélas ! se peut-il que l’on meure
––––––Quand on a tout pour être heureux.
BATHILDE, montrant les bonbons.
––––––Voici les bonbons qu’il adore,
––––––Qu’il adorait… Que dis-je là ?
––––––Et si Vert-Vert vivait encore
––––––Il les aurait croqués déjà.
––––––Perroquet chéri, gentil perroquet,
––––––Nous n’entendrons plus ton caquet.
TOUTES.
––––––Perroquet chéri, etc.
MIMI.
––––Mais sur sa tombe il convient qu’on célèbre
––Ses vertus, ses talents et son triste destin.
EMMA.
––Valentin s’est chargé de l’oraison funèbre.
BATHILDE.
––––––––Où, donc est Valentin ?
TOUTES.
––––––––Où donc est Valentin ?
MIMI.
––––––––Ah je le vois… c’est lui.
TOUTES.
––––––––Silence… le voici !

Entre Valentin, lentement, gravement, sans regarder autour de lui, une grande feuille de papier à la main et méditant son discours qu’il relit.

MIMI, à Valentin.
––Vous êtes en retard.