Page:Meister - Betzi.djvu/203

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d’enfans dont l’innocence et les graces ingénues semblent offrir à l’amour un culte d’autant plus touchant qu’elles en ignorent encore le dangereux mystère.

C’est là que Séligni vit pour la première fois la charmante Betzi ; ce fut le chevalier de R… qui le présenta. Sur l’éloge brillant qu’il fit de la douceur et de la sensibilité de son mélancolique ami, ce dernier obtint sans peine la permission de l’aller voir le lendemain, et se promit bien lui-même en secret de ne pas en profiter. Eut-il tort ou raison ?