Page:Meister - Betzi.djvu/245

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de son ingratitude et des distractions honteuses auxquelles il s’était livré pour essayer d’oublier celle qu’il lui semblait alors plus doux de regretter toute la vie. L’espèce de déshabillé dans lequel il l’avait revue, elle pour qui l’élégance semblait être un véritable besoin, lui fit présumer avec trop de raison l’embarras où pouvaient l’avoir engagé les sacrifices que sa reconnaissance avait cru devoir à l’infortune de son bienfaiteur ; il apprit en effet qu’elle avait changé de logement, qu’une partie de ses meubles et de sa garderobe était vendue, l’autre engagée, et que plusieurs spéculations entreprises par l’Anglais pour réaliser d’une manière quelconque des fonds qui lui restaient en Amérique, avaient échoué. Il fit guetter le domestique de Betzi, l’honnête Francisque, qui ne pouvant résister au vif intérêt