Page:Meister - Betzi.djvu/33

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moi, de ces sensations simples, de ces résultats d’une application commune comme des bonnes gens dans la société : on y revient toujours. Et plus on voit de près tous ces raisonnemens subtils, tous ces gens d’esprit si brillans, plus on éprouve le besoin de revenir aux bonnes gens, à leur instinct, à leurs vieilles maximes.

A. Mais si l’on revient avec une confiance plus sûre, plus éclairée, le voyage qu’on a fait faire à notre pensée n’est donc pas perdu ?

B. Non, pourvu qu’on arrive et qu’on n’arrive pas trop tard. Mais beaucoup d’esprits s’amusent en route, se croyent au terme du voyage lorsqu’ils n’y sont pas, et n’arrivent jamais.

A. Ah ! c’est leur faute.

B. Mais elle a de grands inconvéniens. Lorsqu’on est au point de voir que toutes nos méthodes de