Page:Meister - Betzi.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Savez-vous bien qu’au lieu de raconter, vous ne cessez de disserter ?

— Ce sont les profondes réflexions de V.M. qui…

— Finissons votre histoire ou je vais m’endormir.

— Pour ne pas fatiguer la patience de V. M., je me dispenserai de lui dire avec combien d’art, de soins et d’amour notre Fée fut élevée par sa fidèle nourrice Mnémosyne et par le puissant Génie Chronos, son frère et son tuteur. Il suffit que V. M. sache que jamais éducation ne fut commencée sous de plus heureux auspices, et n’eut de plus brillans succès. Aussi, dans sa première jeunesse, on ne pouvait voir un modèle plus parfait d’intelligence, de sagacité, d’application, de modestie. Pour se livrer avec moins de distraction à ses études et à ses pensées, c’est dans les lieux les