Page:Meister - Betzi.djvu/373

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ment tous les secrets que la Fée avait daigné leur confier, & ils n’en révélaient aux autres que ce qu’ils croyaient utile au succès de leurs vues personnelles ; souvent même ils y mêlaient encore les inventions les plus puériles et les plus absurdes, pourvu qu’elles servissent au même but. Ces nouvelles liaisons brouillèrent la Fée avec ses premiers amis, sans leur faire oublier cependant rien de ce qu’ils lui devaient. Ils recueillirent tous les bienfaits qu’ils en avaient reçus, comme le plus précieux trésor qu’ils pouvaient laisser à leur postérité : mais, comme tant d’autres, ce trésor sembloit diminuer tous les jours par la seule raison qu’on ne travailloit presque plus à l’accroître.

Et quel trésor ! — En se frottant les yeux. – Votre Fée était-elle donc réduite à payer ses amans ? Ne