Page:Menage - Observations sur la langue, 1675, T2.djvu/5

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AVIS

personne : & comme il m’a ataqué dans mon fort, en m’ataquant dans mes mœurs, j’espére bien avoir plus d’avantage sur lui pour la morale, que je n’ay u pour la doctrine. Mais cependant, comme ceus qui ont lu ses Remarques, pouroient juger par toutes les choses injurieuses qu'il dit de moi, que je suis l’aggresseur ; n'estant pas vray-semblable qu’on puisse dire tant de choses injurieuses de gayeté de cœur ; je me sens obligé d’informer icy le public de ce qui s'est passé entre ce bon Religieus & moi.

Sur quelque réputation que j’ay dans le monde parmy les gens de lettres, le P. Bouhours qui est un homme de lettres, souhaitta, il y a quelques années, de me connoistre. Nous ne fîmes pas seulement connoissance, nous fîmes amitié. De ma part je n'ay point manqué à l'amitié que nous nous estions promise. Lorsqu’il publia ses Entretiens d’Ariste & d’Eugéne, je l’avertis en particulier de toutes les choses que j’y trouvois à dire. Il n’en a pas usé de-mesme en mon endroit. Ayant de mon