Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

do cette nuée mélodieuse où passent des volées sonores d’anges aux ailes de cygne, et que déchire un instant,

Comme un chœur de clairons éclatant à l’aurore,

la splendeur rapprochée des célestes messagers.

Puis la toile se lève. On voit une prairie au bord de l’Escaut. Devant Henri l’Oiseleur, devant la foule des seigneurs brabançons et saxons, Eisa est accusée d’avoir donné la mort à son jeune frère, accusée par Frédérick, comte de Telramund. Qui la défendra, innocente et faible ? Un chevalier qu’elle a vu dans un rêve. « Dans l’éclat d’une armure étincelante, un héros vint vers moi. Jamais on n’a vu encore un homme briller d’une vertu aussi pure. Une trompe d’or suspendue à ses reins, il était appuyé sur une épée d’argent. D’un air respectueux,