Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/201

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L’orchestre, sourdement, dit la solitude autour d’eux, la lumière lentement diminuée, les arbres tristement penchés, les fleurs moins belles, les pommes de jeunesse désormais interdites et, dans la solitude, toujours plus obscurcie, toutes les joies éteintes, la vieillesse, l’ennui, la mort enfin. Des mains de Tonnerre le marteau tombe ! A ce bruit, les fronts divins essaient de se relever. « Wotan ! rends-nous Freia ! Donne l’Or aux géants, et rends-nous l’amour qui fait vivre ! » Wotan est contraint de céder. « Allons, dit Loge, qui pendant l’heure de désolation n’a pas cessé de pétiller çà et là sur les buissons, suis-moi dans la forge des Niebelungen, et je saurai te conquérir par ruse la rançon de la beauté. »

Des nuages voilent la montagne, des