Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/303

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le prix de rome. — Comment, Monsieur, la musique, en France, ne doit pas être autre chose que : « J’ai un grand voyage à faire, » ou bien : « Eiho ! Eiho ! les agneaux vont aux plaines ? »

le wagnériste. — On voit que vous aimez à rire. Qui vous parle de restreindre tout un art admirable à une chanson de petite fille ? Mais, dans ces thèmes naïfs, au rythme jamais banal, que chantèrent, enfants, les mères de nos ancêtres, recherchez patiemment et sachez découvrir la qualité primitive de notre mélodie, et, par votre inspiration, par votre labeur personnel, développez jusqu’à une parfaite manifestation artistique, l’âme musicale, inconsciente, de la patrie.

le prix de rome. — Il faudrait beaucoup réfléchir là-dessus...