Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/69

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avec Hérold. Mais bah ! son bonnet ne tardait pas à se renvoler par-dessus les moulins, malgré le bandeau tragique ou la couronne de fleurs d’oranger qu’on se met au troisième acte ; et, les deux poings sur les hanches, regrettant Vadé, et se contentant de Scribe, elle pouffait de rire au nez de l’art sérieux, narguait le Conservatoire, engueulait le Grand-Opéra, pressentant déjà peut-être que, dans un avenir peu lointain, elle serait la fille de Madame Angot[1].

  1. Elle n’était pas ennuyeuse. Mais, enfin, rire ne suffit pas. Si le cancan passe à l’étranger pour notre danse nationale, il ne convient pas que ce même cancan soit considéré comme la seule musique de notre pays. Est-ce que la rêverie n’est pas aussi française que la farce ? Se réjouir dispense-t-il de méditer ? La Faridondaine, c’est bien ; la Symphonie avec chœurs, c’est mieux.

    Alors, les musiciens nouveaux sont venus. Ils ont