Page:Mercœur - Œuvres complètes, I, 1843.djvu/279

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


UN AN DE PLUS.

 
Triste rose, au désert j’exhale mon odeur !
Élisa Mercœur
 

Quoi ! tout un an de plus écoulé sans bonheur !
L’hiver est mon printemps, la nuit est mon aurore ;
Aucun rayon d’espoir sur moi ne brille encore :
Triste rose, au désert j’exhale mon odeur !
Ceux que j’aurais aimés ne m’ont point accueillie,
Leur main jamais vers moi ne se tendit, hélas !
Et l’oubli, de son voile enveloppant ma vie,
Semble dire à leur cœur : ne le soulevez pas.