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mages suivent : l’un d’eux, le mage Maure, a le visage barbouillé de noir de fumée ; c’est l’Arlequin ; mais il est sérieux.

On voie ensuite quatre anges qui ne volent pas mieux avec leurs ailes de carton, que le sieur Blanchard avec son vaisseau volant & ses parasols. Les vierges folles portent leurs lampes éteintes ; les vierges sages leurs lampes allumées.

Gabriel est là, plus beau que les autres ; il se retourne de tems en tems pour saluer Marie qui le regarde tendrement.

Un saint Joseph suit d’un air niais : on a choisi pour ce rôle l’imbécille du village. Sa fonction est de garder le pauvre petit agneau qui bêle de toutes ses forces à la cérémonie. Les bergers s’avancent, enveloppés dans leurs grands manteaux, qu’ils relevent de tems en tems pour faire l’exercice de la houlette.

Enfin on voit se développer, par des évolutions bien exécutées, un joli bataillon de bergeres. Elles ont toujours plus de graces que les garçons.