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ment comme d’une calamité récente & générale. On parloit de ses vertus héroïques, de sa bonté populaire, des vœux qu’il formoit pour le plus pauvre au moment où il fut assassiné. Les soupirs des assistans interrompoient leurs éloges, & le regret qui de moment en moment devenoit plus vif, ne permettoit plus qu’au silence de sentiment d’achever la louange.

Les corps des monarques décédés sont rangés sous ces voûtes. Mais seroit-il permis de loger en idée leurs ames ? Où placer celles de Louis XI, de Henri III, de Charles IX ?

Je placerois l’ame de Louis XIV au milieu d’une église peuplée de réfugiés François. Là il entendroit ce qu’on dit de lui ; là il verroit ses enfans innocens expatriés & à l’aumône des Anglois. Il jugeroit lui-même la proscription épouvantable qu’il signa par erreur. Oh, que l’erreur est funeste !

On a tant parlé du trésor de Saint-Denis, du sceptre de Dagobert, de la grande-croix