Page:Mercure de France, t. 77, n° 278, 16 janvier 1909.djvu/48

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s4o MEKCVRB DE FRANCE— 16-1-1909 »■ ’■■ — 11—— * ........ ■ I .......... . ■Ml« II ■ vous écrirai demain par l’abbé Prégnany. » Le même jour, Colbert de Croissy dit qu’il n’a eu qu’à selouer de l’abbéet écrit à Louis XIV que l’abbé rendra un compte fidèle de tout; le 27 juillet, lettre de Lionne à Colbert de Croissy : « L ’abbéPregnani a fait peu dediligence en son voyage et ne m’a rendu votre dépêche du 4e que plusieurs jours après que j’avais reçucellesdes8e et 11e. Dans l’entretien quej’ay eu avec l’envoyje n’ay rien trouvé de plus agréable que ce qu’il a dit à tout le monde aussi bien qu’à moi à votre avantage, ne pouvant s’espuiser à parler de votre capacité!... mais l’en­ droitde nos conversations... qui m’a le plus touché..., etc. » Ainsi l’abbé Pregnani part le5 juillet de Londres et arrive à Calais le (j ou le 7 anglais, ce qui équivaut au 16 ou au 17 juillet français. Henriette d’Angleterre meurt l’an suivant, et Charles écrit aussitôt à Louis XIV de prendre toutes les lettres et de détruire toutes celles qui sont postérieures au 4 juillet 1669 : donc, aucun renseignement possible de ce côté sur l’abbé Pregnani; et notamment nous ne savons pas si la lettre annoncée du 20 fut remise. En tout cas l’abbé Pregnani disparait complètement de la correspondance officielle à partir de cette date, et Mgr. Bar­ nes n’a pu retrouver ses traces. Or, la lettre de LouvoisàSaint-Mars annonçantl’envoid’un prisonnier non nommé est du 19 juillet et la lettre au capi­ taine de Vauroy à Dunkerque est du 28. D ’où la théorie de Mgr. Barnes : l’abbé Pregnani a été arrêté à Calaisle 16 ou le 17; nouvelle aétédonnée aussitôtàParis etdécision rendue de l’emprisonner; transfert à Dunkerque et lettre à De Vauroy. Eustache Dauger, valet et pieux, n ’est autre que l’abbé Pre­ gnani, détenteur, à ce que pensent Louis XIV et ses ministres, du Grand Secret grâce à Colbert de Croissy. Charles, qui est seul à savoir que c’est son fils, l’a chargé sans doute d’al­ ler à Rome après avoir remis lalettre du 5juillet à Henriette. Il ne s’inquiète donc pas du sort de Jacques de la Cloche et plus tard suppose sans doute qu’il est mort de quelque acci­ dent au cours de son voyage. Mais,à un momentdonné, vers l’époque où M. Latour est transféréà Sainte-Marguerite, soit par suite de la communication de papiers d’identité, soit après quelque communication directe, soit enfin à cause de sa ressemblance enfin reconnue avec son père, les origines réel-