Page:Merrill - Les Gammes, 1887.djvu/59

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Demain, ayant occis sangliers et dix-cors,
Les dames reviendront au trot des haquenées
Dans la gloire des fers, des cuivres et des ors.

Pourquoi dois-je, princesse austère et solitaire,
Mourir ici d’ennui : qui viendra conquérir
Ma main, pour me mener vers l’inconnu mystère !

Où luira-t-il, ton casque, ô chaste chevalier
Que je crois voir venir au vol de la Chimère,
Le bras bardé de bronze et lourd d’un bouclier ! »


IV


Jamais n’éclatera l’écarlate oriflamme
Du céleste sauveur, et jamais le dragon
Ne battra les remparts de ses ailes de flamme.

Mais la Princesse attend toujours, son bleu regard
Perdu dans la poussière impalpable des brumes :