Page:Merrill - Petits Poèmes d’automne, 1895.djvu/48

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Mon âme, qui se sent mourir,
Comme la lune, en leurs corolles,
Ne sait plus le sens des paroles
Dont tu voulus l’attendrir.


Aux eaux oublieuses du fleuve
Qui coule vers la mer sans nom,
Il faudra, le voudrais-je ou non,
Qu’un soir d’effroi je m’abreuve.


Voici ces fleurs des anciens cieux :
J’en vais cueillir d’autres, ô Bonne,
Dans des pays d’ombre où l’automne
Est triste comme tes yeux.