Page:Merrill - Petits Poèmes d’automne, 1895.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Tôt tonneront, avec les cymbales,
Les tympanons des Barbares noirs,
Signal de la bataille des soirs
Qui cabrera les pâles cavales.

Les haches heurteront de l’estoc,
Les casques incrustés d’escarboucles,
D’où s’écrouleront, rouges, les boucles
Des Païens rebroussés sous le choc.

Et leur Prince, sonnant les alarmes,
S’échouera dans les flaques de sang
Aux foudres du cor retentissant
Par-dessus le vacarme des armes.

Je tordrai dans mon poing les cheveux
Des folles qui pleurent sous les tentes
La déroute des hordes chantantes
Dont elles assouvissaient les vœux.