Page:Merrill - Petits Poèmes d’automne, 1895.djvu/86

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Dans ma main se rouille l’épée
Qui flamba sur maints combats
Quand les chantres de l’épopée
Suivaient l’éclair de mes pas.

Tout est fini. La Renommée
Ne sacrera plus ce front
Des fraîches palmes d’Idumée
Qui sauvent de tout affront.

Et les vierges qui par les routes
Semaient sous mon char des lys,
Je crois qu’elles vont s’enfuir toutes,
Riant des jours de jadis.

Pourquoi pleurer les infidèles
En mon éternel sommeil ?
Je sais que quand les hirondelles
Voleront vers le soleil,