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Nous fûmes introduites dans un vaste atelier. De larges fenêtres répandaient une clarté joyeuse. Nous marchions sur de riches et d’épais tapis. Il y avait toutes sortes de bibelots, venant des quatre parties du monde, la plupart fort curieux. Une petite estrade devait servir aux modèles. Ce qui nous frappa furent les quelques toiles disséminées dans tous les coins. Que de nudités et quelles nudités ! Ce Guy Dimier avait une drôle de conception de l’art et du corps féminin.

Nous étions en contemplation et je crois même que nous nous amusions beaucoup, lorsque la voix du grand artiste nous fit sursauter.

Il s’était précipité à ma rencontre en apprenant que j’étais chez lui. Son regard étonné me prouva qu’il n’attendait pas Juju. Il se montra cependant très homme du monde. Nous fit admirer de nouveau ses œuvres, puis visiter en détail son atelier. Enfin fabri-