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Nous avions remarqué depuis quelque temps son air soucieux et préoccupé. Un matin il nous quitta. Nous ne devions plus le revoir. Nous apprîmes le soir que par suite d’une panique boursière, les affaires de mon père s’étaient écroulées. Il avait perdu la tête. Il avait lutté. Il n’avait pas eu la force de réagir. D’affronter la ruine. Il aurait pu penser à nous ! Eut-il un moment de démence ? On le trouva mort dans son bureau. Il s’était suicidé.

Je dus dissimuler ma détresse pour essayer de donner un peu de courage à ma pauvre maman.

Les jours qui suivirent furent épouvantables. Après les obsèques de mon père je dus surmonter ma souffrance pour essayer de régler le mieux possible notre situation désastreuse. Maxwell fut très bon. Il me donna de sages conseils. Nous parvînmes à obtenir une liquidation possible.