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commun dans leurs procédés. — Usage d’un ferment ou pierre philosophale qui communique à l’or la propriété de se multiplier ou de se nourrir. — Spécificité de la semence d’or. — Comparaison entre elle et celle des animaux ou des plantes.
D. Si les métaux ont une forme spécifique, la transmutation est-elle possible ? Oui, disent les alchimistes, les espèces vivantes ne sont pas fixes et varient constamment. — Les diverses correspondances établies par les alchimistes entre la vie des êtres organisés et la transmutation des métaux sont-elles conciliables entre elles ? Elles n’ont pas la même valeur. — La première suggère l’art alchimique, la deuxième établit sa possibilité, la troisième exprime qu’il n’est pas logiquement absurde. — Opinion du chimiste Lefèvre sur la théorie alchimique.
E. Les hypothèses générales sur la constitution chimique des métaux. — Examen des théories qui, au lieu d’isoler les métaux, les trouvaient semblables aux autres corps de l’univers. — Elles s’accordent à admettre que la transmutation des métaux est logiquement possible et en fait irréalisable. — Les chimistes mécanistes pensèrent d’ailleurs rapidement que la figure de la particule d’un corps permet de déduire ses propriétés. — Incompatibilité de la philosophie mécanique avec la doctrine hermétique. — Cette dernière est considérée comme une superstition.
F. Doctrines spéciales aux alchimistes sur la composition des métaux. — Ils sont formés de deux substances : le soufre et le mercure. — Peu à peu le mercure devint le seul constituant fixe des métaux. — Les différences entre les différents métaux proviennent d’impuretés accidentelles, ou de corps spéciaux caractérisant chacun d’eux. — Effondrement du théorème primitif sous le poids des doctrines accessoires. — On ne comprend plus le principe alchimique.
G. La doctrine alchimique n’a jamais été admise par