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essai sur la chimie expérimentale

commun, puis de la production artificielle du fer à partir de ses éléments.

Ce serait une grossière erreur, cependant commise par de nombreux travailleurs, que de confondre le soufre commun, qui se débite chez l’épicier et qui est une substance bien connue, avec le soufre principe, ou élément combustible par excellence, que l’on ne découvre jamais seul et qui entre dans la composition de tous les corps susceptibles de brûler, et en particulier du soufre commun.

Qu’est-ce donc que ce soufre commun ? « Le soufre commun, nous répond-on, est visiblement un mixte, et, par conséquent, ce n’est pas un des principes chimiques ; il est très difficile d’en faire l’analyse, parce que les principes dont il est composé sont et si volatils, et si bien liés, qu’ils s’élèvent tous ensemble, sans se désunir[1], ou se dissipent et se perdent en se désunissant[2]. Cependant, M. Homberg a découvert enfin le secret de les séparer et de les conserver en même temps. Il a vu que c’était un sel acide, une terre, une matière grasse, bitumineuse et, ordinairement aussi, un peu de métal[3] . »

Comment notre chimiste a-t-il procédé pour parvenir à ce résultat ? Il serait difficile de le dire. Après une longue suite d’opérations sur la fleur de soufre, qu’il a fait réagir avec divers corps et spécialement

  1. Évaporation.
  2. Combustion.
  3. A. D. S., 1703. H. 47 . Résumé de Fontenelle.
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