Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 37.djvu/164

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d’où sortirent les Grecs les plus il- lustres. Quelques critiques italiens croient devoir distinguer deux pro- fesseurs du même nom , dont l’nn en- seignait à Padoue, et l’aulre à Flo- rence. — On cite un autre Jean de Ravemie , chancelier de François de Carrare , qui paraîtrait , en effet , ne pouvoir pas être confondu avec le professeur. Selon Flavio Biondo , celui-ci se serait contente’ de former un grand nombre de disciples ; et les ouvrages qu’on a sous le nom de Jean de Havenne, doivent être attri- Lue’s au chancelier. On en trouve des înanuscrits dans la bibliothèque du Roi à Paris , dans celle du Vatican et daîîs celle d’Oxford. Le Recueil que possède la bibliothèque du Roi, est intiiulc : Dras^malo^ia sive Dra- viatologia , id est Dudogus Fene- ium inter et Paduanum de elii;i- hdl vitœ genei’c

— Cotiventio Poàagram inter et Araneajn ( i ) : — Liber rerum memorand arum : — lîistoria Bagusii : — Histo- ria familiœ Cairariensis { V. Co- dic. Mss. Catalog. iv , -i^g , n». 64(54 )• Cette collection diffère de celle qu’on trouve dans la biblioth. d’Oxford : Jiationariiim vitce. — De consolatiove in obitum fdii. — yJjwlogia Jomm. Ravennatensis. — De intvidlu ejiis in aidam. — De forlund aulied. — Narratio vio- latce pudicilice. — Dialogus cid titulus : Dolosi astus ( Voy. Cat. Mss. Angliœ , ii , 8, n». ’igo). Le cardinal Querini a public, d’après les Mss, du Vatican , les Prologues de deux Nouvelles de Jean de Ra- vcnne ; et ce sont les seuls frag- racuis de cet écrivain qui aient été imprimés jusqu’à présent. On peut consulter, pour de plus grands détails, la Storia della letteratura de Tiraboschi, v, 652-60, et l’Hist. littéraire d’Italie, par Ginguené, ii, 421 ; iii, 279. W—s.

RAVESTEYN (Jean Van), peintre, naquit à la Haye, vers l’an 1580. On ignore à quel maître il doit cette belle manière qui a fait sa réputation, et qui surpasse tout ce que les autres peintres de portrait avaient offert jusqu’à lui, manière dans laquelle il n’a d’égaux que Van Dyck et quelques autres artistes privilégiés. Les trois tableaux dont il a décoré les salles du jardin de l’Arquebuse à la Haye, et qui représentent les principaux officiers de cette confrérie, portent la date de 1616 et de 1618. Toutes les figures en sont vivantes et bien groupées ; et il a su éviter avec adresse les poses qui auraient paru gênées. C’est à lui que l’on doit également le tableau qui orne l’hôtel-de-ville, et qui représente les onze magistrats en charge durant l’année 1636. Ces grandes compositions passent pour ses chefs-d’œuvre. — Son fils Arnauld Van Ravesteyn, né à la Haye, en 1615, fut son élève, et se distingua également comme peintre de portraits, quoique avec moins de succès. Héritier d’une fortune considérable, il se contenta d’exercer son art comme un amusement ; et c’est à ce motif qu’il faut attribuer la rareté de ses ouvrages. Les portraits qu’il a peints dans la maison du prince de Hesse Philip-stadt, entre la Haye et Schevclingue, suffiraient pour faire la réputation d’un artiste. H fut nommé, en 1661 et 1662, chef ou doyen des peintres de la Haye. — Nicolas Van Ravesteyn,de la même famille, né à Bommel, en 1661, se distingua dans la même carrière. A l’âge de quatre-vingts ans, il fit le portrait de son