Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/42

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CLÉ cl’un ouvrage m tout doit être lie, et préscnte’es hors de leurs places. Ce pape était destiue’ à donuer des exemples fâcheux d’instabilité dans sesopijiions. Son attachement pour la France l’avait porté à reconnaître d’abord Philippe V comme roi d’Espagne ; mais l’empereur Léopold le força bientôt à se déclarer pour l’archiduc , lorsque la fortune favorisait son parti. Cément XI mourut dans sa -jS’. année , le 19 mars 1721, après un pontificat de plus de vingt ans. Il entreprit de faire corriger quelques imperfections dans le calendrier grégorien . Les plus habiles astronomes d’Italie qu’ilconvoqua pour cet effet reconnurent la difficulté des moyens, et jugèrent qu’il fallait y renoncer. Clément XI accueillit le fils de Jacques H, qui obtint à Rome les honneurs de la royauté. Ce même pape secourut la Provence et de grains et d’argent pendant la peste de 1 720. H écrivait assez bien enlatin.SonbuUaire avait été publié en 1 7 18, in-fol.Tous ses ouvrages , recueillis par le cardinal Albani, son neveu , ont été imprimés à Home en 1729, 2 vol. in-fol. Sa vie est à la tête de ce recueil j elle a été aussi écrite par Lafiteau et Reboulet. La i". est en 2 vol. in-12 , et la 2. en un vol. in-4". Clément XI a été jugé comme un homme soumis à l’opinion de deux partis contraires, exalté par les uns , et fortement blâmé par leurs antagonistes. Une médaille frappée pour lui en Allemagne atteste du moins la haute opinion qu’on avait de lui ; d’un côté, on voyait sou buste avec cet exergue : Albanum culuere patrcf, nunc maxima r«rum Ruma oolit. de l’autre , était représentée une co»ilonnc de fleurs , avei- ces quatre mots : JuslUia, Pielas , Prudentia, Ertiditio. On n’a point attaque ses mœurs ; •n ne l’accus* poiul de piodigalitcs CLÉ pour le népotisme , ni de parcimonie pour les pauvres. L’histoire ne doit dissimuler ni les torts qu’il eut aux yeux de quelques personnes, ni les vertus qui ne lui sont pas refusées , même par ses ennemis. Il eut pour successeur Innocent XIII. D — s. CLÉMEINT XII , succéda à Benoît Xlïl, et fut élu pape le 3o juillet 1700. Il s’appelait Laurent Corsiniy et sa famille est encore une des plus illustres de Florence. Il était né en i652, et âgé de soixante-dix-huit ans lorsqu’il fut élevé au pontificat. Il fut successivement préfet de la signature de grâce, nonce apostolique à la cour de Vienne, où l’on ne voulut pas le recevoir en celte qualilc, archevêque de Nicomédie , trésorier de la chambre apostolique , enfin cardinal en 1706. Le conclave où il fut nommé pape avait duré p !us de quatre mois. Le désordre des finances, occasionné par les malversations du cardinal Coscia , sous le pontificat précédent , avait indigné les Romains, qui demandaient hautement la punition du coupable. Ellefut prononcée, etc’est nu des premiers actes de souveraineté de Clément XII ( Fqy. Coscia ). Il publia un jubilé, et fit des lois somptuaires. Il se prétendit souverain des duchés de Parme et de Plaisance , et fit afficher un acte de prise de possession , avec défense de reconnaître d’autre puissance que la sienne ; mais le cardinal Starapa fit ôter l’affiche, et prit possession au nom de l’infant dom Carlos. Clément XII protégea les dominicains , attribua à leurs écoles les privilèges dont jouissaient les universités. Dans la bulle Ferho descripto, qu’il donna à cet effet, il fit l’éloge de S. Thomas et de sa doctrine ; mais dans un autre bref dit ApostoUcœ Promlentiœ , déclara que les louanges qu’il avait données, ainsi qwe ses