Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 9.djvu/51

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CLÉ tous , libri IV , Lyon, i655 , in-4*. Le svslêmebibliogiaphique du P.CiëmcDt se rapproche beaucoup de celui qui est géuéralement adopté eu France. 11 y a de l’érudition d.jus cet ouvrage, mais beaucoup d’inutilités. On trouve à la suite une description de la bibliothèque de l’Ëscurial, et un discours latin que l’auteur avait prononcé au collège de Dole, en 1627, sur 1’^mour des lettres. IV. Machiavelismus jiigulatus à christiand sapieniid, hispanicd et auslriacd , dissertatio christiano-politica ad Philippum IF, res,em cathol. , 1637 , in-4’. Cette réfutation du système politique de Machiavel eut un grand succès à la cour d’Espagne ; elle fut traduite en espagnol, et imprimée plusieurs fois, in-4". Ce n’est cependantqu’une déclamation, et l’on doit attribuer la vogue que cet ouvrage eut un iustant aux flatteries dont il est rempli, et aux intrigues des confrères de l’auteur. V. Tables chronologiques de l’histoire d’Espagne, avant et après Jésus- Christ ( en espagnol ), Madrid, 164 3, in-fol. max. Bordazar en a donne une édition augmentée, Valence, i689,in-4’ Le P. de Colonia , daus son Histoire littéraire de Lyon ( tome II } , lui attribue une Action de théâtre pour la réception du roi Louis XIIl au collège de Lyon ; et le Journal des savants de 1 7 1 2 , luiatlribue à tort le catalogue de la bibliothèque de Letellier, archevêque de Reims. W— s. CLÉMENTr JvuEi«),néen i65o, à Arles, vint fort jeune à Paris, pour y étudier la chirurgie. Placé chez Jacques Lefèvre, accoucheur distingué, il sut profiter de ses leçons, et mériter son estime. Honorablement promu à la maîtrise, il obtint aussitôt après la fille de Lefevre, et dès-lors il se consacra spécialement à la pratique des accoucheracnti. Les progrès qu’il fit CLÉ 59 dans celle branche intéressante de la chirurgie lui acquirent une haute réputation. Il fut choisi par Louis XIV pour accoucher M"^’. de la Vallière et M"*, de Montespan. L’hobikté qu’il montra et le secret qu’il garda inviolablcment lui concilièrent la bienveUlance du roi, qui lui lit expédier, en 1 7 1 1 , des lettres de noblesse , avec la clause expresse qu’il ne pourrait abandonner la pratique de son art, ni refuser ses conseils et ses secours aux femmes qui les réclameraient : mesure digne d’un monarque philanthrope, et qu’on aimerait à voir toujours imitée. Clément n’eut besoin , pour s’y conformer, que de suivre l’impulsion de son coeur. Il fut appelé trois fois à Madrid pour accoucher la reine d’Espagne. 11 ne cessa d’exercer sa profession avec zèle tant que ses facultés physiques le lui permirent Enfin, courb* sous le poids des années, il mourut le 7 octobre 1729, sans avoir laisse aucun ouvrage. Un de ses plus beaux titres de gloire est certainement d’avoir guidé les pas de l’illustre Puzos dans un art aux progrès duquel il a infiniment contribué. C. CLÉMENT ( Nicolas), néà Toui en 1647 , était très jeune lorsque Carcavi , alors bibliothécaire de Colbcrt , l’employa à mettre en ordre et copief le recueil des mémoires du ministère de Mazarin ( Voy. Carcavi. ) Le protégé suivit son protecteur à la Bibliothèque du Roi. En 1670, Clément fut commis à la garde des estampes et des planches gravées. Lorsque Melchisédech Thévenot se démit, en 1 692 , de sa place de sous-bibUothécaire. Clément lui succéda. C’était à lui qu’on devait les catalogues qui avaient servi au recollement de la bibliothèque du Hoi, fait en 1684 ^"^ l’abbé de Varès. Les manuscrits étaient alors au nombre de dix mille cinq cent