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y fut infiniment sensible. Les œuvres iflloffman ont été recueillies en 10 volumes in-8°, plan qui n’était pas le sien ; rar il ne voulait- donner en tout que quatre volumes, où il n’aurait fait entrer que quelques poésies. Quoiqu’il fût ir peu près sans fortune, il nfa jamais reçu aucun encouragement du gouvernement ; il n’en eut même

point accepté", in moins que l’on ne considère ainsi la décoration de la Légion d’honneur s qui lui fut envoyée en 1821, sur la recommandation de ll. Alissan de Chazet, son ami. On lui offrit aussi le fauteuil académique, en l’exemptant des visites d’usage. Il ne jugea pas que, soit comme auteur dramatique, soit comme critique, il eût mérité cet honneur. Outre les pièces dont il a été question dans le cours de cet article, voici les principales de celles (1) qu’il a mises sur la scène. Hoffman a donné au Théatre-Français deux comédies en un acte et en vers, l’original et le Roma d’une heure : elles ont eu peu de succès, surtout la première ; mais la seconde s’est relevée et sejoue fréquemment en province. Hoffman a fait représenter sur le théâtre de la rue de Louvois, dirigé par Picard, Grimaldi. ou le Dépositaire iufidèle. comédie en trois actes et en prose. Le théâtre Feydeau a donné de lui Médée. opéra en trois actes, dont le style offre des beautés. En 1810, il consentit (2) à ce que l’opéra représentât Abel, tragédie lyrique en trois actes, dont le dénoúment est le même que celui de la Hart d’.*1daui. par Gaillard, qui parut l’avoir emprunté à Hoffman, dont la pièce avait été reçue la première (5), et qui déduisit ses raisons dans une lettre qu’il rendit publique. Le reste de ses pièces fut porté à l’opéra-Comique. Ce furent, outre celles que nous avons nommées, le Joclrei, le Secret. opéras-comiques en un, acte ; la Feuuue de ques-auto-cinq eus. qu’Hoffman fit imprimer avec cette phrase : Comédie siflles pour la preusién et dernière fois, dédiéeoua : sifllsurs ; Afifl’ daul. opéra ; le Jeune sage sl le Vieuzfou. comédie melée de musique ; Bion. opéra ; la Trésor supposé, ou le Danger d’éeouler ous portes ; Lirislroto. ou les Atbéssieuues, imitation d’Aristophane (la pièce ne fut jouée qu’une fois, le public ayant montré de la pruderie) ; le lleudez-vous bourgeois. Enfin Hoffman a laissé en manuscrit Arbace. opéra imité de métastase et dont le sujet est le même que celui de l’Artaa.-erce de Dclrieu (il l’avait traité bien avant ce dernier) ; la Toute jalouse, le Pareneuar, la Revanche, le Faux Isouiuue de lettres. la Cossspiralion, Silvio et Silvia, et le Directeur de spectacle. qui a été mis sur la scène sous le titre du Dilettante d’Avignon. En ouvrages polémiques, Hoffman a publié : 1° llépouss si ll. Geojroy relativement à son article sur ll) on, en eomptaen tout quarante-quatre. 12) Coussutit est le mot propre, car tl ne vgulnt usistur A ’pétltlo ur ne ns manquer an remettre jtxmtsîs tis pïdapãtr le tgéôtre de l’opére. pm M (8) Elle le tut d’abord au thestre Feydeau. O

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Adrien (1) ; 2° Fin du procés des Deux Gendres, ou Histoire philosophique et urorale de Îechusatiou el de hpotliéoss de Gonaxa ; 5° Dialogues critiques. ou Ilénnne de discours. discussions. etc., deux éditions. En 1802, il avait donné un volume intitulé Iles souvenirs. ou Recueil de poésies ju-H—v.


HOFFMANN (Gssrsn), médecin allemand, naquit ii Gotha en 1572. La modicité de sa fortune Paurait empêche de continuer les études qu’il avait commencées à Strasbourg, si Mathias Schiller, notaire de Nuremberg, n’eùt pourvu pendant sept années aux frais de son instruction. Il consacra tout ce temps à l’étude de la médecine dans l’université d’Altorf, où il fit de si grands progrès, qu’il obtint la pension que la faculté accordait aux étudiants distingués par leur mérite. À Padoue, il étudia sous Fabrice d’Aquapendente. Il se rendit ensuite à Bale, y reçut le bonnet de docteur en 1605, et l’année suivante sefit agréger au collége de médecine à Nuremberg. En 1607 il devint professeur de médecine théorique in université d’Altorf, et remplit ces fonctions jusqu’i sa mort, arrivée le 5 novembre 1648. Hoffmann fut un savant helléniste ; mais il se montra tmp attaché aux opinions des anciens, et surtout i celle d’Aristote. Quoiqu’il aimat les ouvrages de Galien, il se déchalna souvent avec aigreur contre ce médecin, et se fit toujours un malin plaisir de relever ses fautes les plus légères. Le nombre de ses écrits prouve sa grande facilité. Les volumes se succédaient rapidement, et toutes les matières étaient de son ressort. Parmi les vingt-six ouvrages d’Hoffmann dont les bibliographes nous ont laissé la notice, on cite celui qui a pour titre : Apologio apologic pro Geruuauù contra Gnleuuui. Amberg, 1626, in-l°. L’auteur y discute, entre autres points, dans quelles maladies ou doit preférerlasaiguled la purgation. Dans son commentaire

Ds themes ejusque portions. Francfort, 1627, in-fol., son principal objet est de concilier les sentiments d’Aristote avec ceux de Galien ; mais sa partialité l’emporte toujours. On remarque, en général, que les ouvrages de ce médecin lui donnent un air d’érudition qu’il ne doit qu’en : fruits de ses lectures ` : car, de même qu’il a parlé d’anatomie sans avoir manié le scalpel, il a beaucoup écrit sur la pratique, quoiqu’il n’ait guère vu de malades. Tel est du moins le jugement qu’en porte le célèbre Haller. D-v-t..


HOFFMANN (Maurice), médecin allemand, naquit en 1622, à Furstenwald en Brandebourg. Aucune étude n’occupa ses premières années ; mais, en 1638, ayant perdu son père et sa mère, il entra che : son oncle Noësiler, qui professait la médecine dans la ville d’Altorf. Il y fit rapidement ses humanités, et se rendit ensuite in Padoue : il y cultiva principalement anatomie et la botalll Geolro dt une repli e i titulée Petits leçon gal docteur Hojšns. C’sst le plsu vältatrien des feuillues : s. eelåblu etltique. P-LI.

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