rallaxis solis, exercitatio Dadei Ruffi, Romæ, 1765, in-4°. Les mots Dadei Ruffi sont l’anagramme d’Audiffredi. 7° Dimostrazione della stazione della cometa, 1769, Romœ, 1770. La comparaison de ces diverses dates pourrait faire croire qu’il s’était d’abord livré à l’astronomie ; mais que le soin de la bibliothèque Casanate l’avait tourné tout entier vers les recherches bibliographiques, dont il s’est occupé jusqu’à sa mort, et qu’il n’interrompait que pour observer quelques phénomènes extraordinaires, tels que
le passage de venus et la comète de 1769.
AUDIFFRET (Hercule), général de la congrégation des pères de la Doctrine chrétienne, est auteur de plusieurs ouvrages de piété, dont le plus connu est intitulé : Questions spirituelles et curieuses sur les psaumes, 1668, in-12 ; ses oraisons funèbres de la princesse de Condé et du duc de Candale ont eu de la réputation ; on y voit peu de traces du mauvais goût qui régnait alors, et elles prouvent que le P. Audiffret était digne de frayer à Flechier, son neveu et son disciple, la route de la véritable éloquence. Né à Carpentras, le 15 mai 1605, il y mourut le 6 avril 1659. St-t.
AUDIFFRET (Jean-Baptiste), né à Marseille, et
mort à Nancy, en 1755, à 76 ans, parcourut avec honneur
la carrière diplomatique, et fut successivement
envoyé extraordinaire de France à Mantoue, à Parme,
à Modène et en Lorraine. Il employa tous ses loisirs
à l’étude des sciences géographiques, et commença
à publier, en 1689, la Géographie ancienne, moderne et historique. Les 2 vol. in-1°, ou 5 vol. in-12, qu’il fit paraître, ne renferment que l’Europe.
L’auteur combine les événements de l’histoire avec la description des lieux, et, par cette méthode nouvelle alors, et perfectionnée depuis, donne à la science ce degré d’intérêt qu’elle ne peut attendre d’une nomenclature sèche et aride. L. Pt-B.
AUDIFFRET (Jean-François-Hugues comte d') était issu d’une famille italienne, établie depuis six cents ans à Barcelonnette, d’où elle a formé, en
Italie et en France ; diverses branches qui ont fourni
plusieurs hommes distingués. (Voy. les art. précéd.)
Il se montra de bonne heure digne de soutenir l’honneur
de son nom. Entre au service en qualité de
lieutenant, dans le régiment de la Couronne, dont
le comte de Polastron, son oncle, était colonel, il ne
tarda pas à être désigné, en raison de sa conduite
et de son exacte discipline, a l’attention de Louis XV,
qui l’appela à former le régiment des gardes du roi
Stanislas, depuis duc de Lorraine et de Bar. Il servit
avec une égale distinction sous le prince de Conti et
sous le comte de Marcieu, en 1746, et fut récompensé
de ses services par la lieutenance de roi à
Briançon. Il fit encore la campagne suivante en
Italie, sous le comte de Mailly. La position de l’armée
française exigeant qu’il reprit le commandement
de Briançon, ce fut dans cet intervalle que se
livra le fameux combat d’Exiles, où le comte de
Belle-Isle reçut le coup mortel. (Voy. Belle-Isle.)
Les blessés furent conduits à Briançon, où la maison
du commandant d’Audiffret fut convertie en hôpital,
et ou les malades furent soignés avec empressement.
AUD
Pour subvenir à tous leurs besoins, il vendit sa vaisselle d’argent et ses meubles les plus précieux. Sa femme, qui relevait de couches (c’était une demoiselle de Montauban), n’écoutant que la voix de l’humanité, se constitue l’infirmière de cette foule de blessés, les pansa de ses mains, et se devoua si complétement et si héroïquement, qu’elle succombe au milieu de cette noble tâche. Le comte d’Audiffret épousa en secondes noces une demoiselle de Tarvenin, dont il eut plusieurs enfants. Il est l’aïeul de MM. d’Audiffret, aujourd’hui connus par leurs services dans l’administration. — Polyeucte Anntsrstrr, issu d’une des branches de cette famille établie en Provence, naquit vers 1750, à Barjols, où son père était juge royal. Une imagination ardente l’entraîna dès sa jeunesse dans une vie désordonnée. Mais faisant un retour sur lui-même, et dominé par un autre genre d’exagération, il embrasse la règle austère de la Trappe et s’ensevelit dans l’abbaye de Sept-Fonts. La révolution l’ayant tiré de son cloître, il se tint en Italie, où ses connaissances en numismatique le firent accueillir. Après avoir vécu quelque temps avec les savants et les artistes, il se retira dans un couvent de camaldules, au royaume de Naples, où il mourut en 1807. Il avait forme un riche cabinet de médailles dont la vente fut annoncée dans les journaux. — François-César-Joseph-Madelon Audiffret, de la même famille que le précédent et fils d’un avocat, naquit à Draguignan, le 15 janvier 1780. Neveu du président de la cour de cassation, Muraire, et allié de M. Colin de Sussy, alors administrateur des droits réunis, il entra dans cette administration, le 6 mai 1804, en qualité de vérificateur, devint successivement sous-chef et chef-adjoint, fut admis à la retraite temporaire le 1er juillet 1811, malgré ses opinions royalistes très-prononcées, et mourut à Montmartre, des suites d’une aliénation mentale, en juin 1820. Il avait formé une collection considérable de pièces de théâtre, et après avoir eu part à la publication des deux premiers volumes de l’Annuaire dramatique de M. Ragueneau, 1805-1806, in-12, et contribué à la rédaction de quelques-uns des suivants, il publia seul l’Almanach des Spectacles, Paris, 1800, in-18. Cet ouvrage n’a pas eu de suite, parce que, outre l’Annuaire dramatique qui s’est continue jusqu’en 1822, il y avait aussi le Mémorial dramatique qui a paru depuis 1807 jusqu’en 1818. Z.
AUDIGIER, né à Clermond-Ferrand, d’une famille
distinguée, dont il a tracé fort au long la généalogie
et les illustrations, embrassa l’état ecclésiastique
et devint chanoine de la cathédrale de cette
ville, sous l’épiscopat de Massillon. On a de lui une
Histoire civile, littéraire et religieuse de la province
d’Auvergne, 14 t. en 9 vol. in-1°, conservée manuscrite
à la bibliothèque royale de Paris (Supp., p. 675›
76). On ne pourrait la publier sans retoucher le
style, et sans la compléter jusqu’à nos jours. Elle est
indiquée comme importante, surtout pour l’Auvergne,
dans la Bibliothèque historique du P. Lelong,
n° 57110. Dulaure en a fait un abrégé dont il s’est
quelquefois servi. Plusieurs auteurs en ont cité des
fragments dans leurs ouvrages, entre autres Chabrol,