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consolazione di revedere i cari nostrio nell’ altra vita, Turin, 1775, in-8o. 15° Saggio introno alle immaginaziono, etc. (Essai sur les idées que nous nous formons de la félicité suprême), ibid., 1775, in-8o. 16° Riflezioni suprà i mezzi di perfezionare la filosofia morale, ibid. 1778, in-8o. Il y combat les systèmes des philosophes modernes, et s’efforce de prouver que l’on ne peut parvenir à la connaissance de l’homme moral qu’avec les lumières de la théologie. 17° De Profectione Alexandri magni Hierosolym. Dissertatio posthuma, ibid.,1780. Elle est citée avec éloge par Ste-Croix, dans son Examen critique des historiens d’Alexandre. W-s.


ANSALDI (Innocent), peintre et littérateur, naquit en 1754, à Pescia, petite ville de la Toscane, d’une famille patricienne, et fit ses études au collège illustre de Florence. Il montra de bonne heure un goût très-vif pour les arts. Loin de s’opposer à son inclination, ses parents lui facilitèrent les moyens de perfectionner ses talents naissante. Après avoir passé plusieurs années à Rome dans les ateliers des plus habiles maîtres, et visite les principaux musées d’Italie, il revint en Toscane, où il consacra ses loisirs à décorer les églises et les galeries des productions de son pinceau facile et gracieux. Il donnait à la culture des lettres tous les moments qu’il dérobait à la peinture. Non moins versé dans l’histoire que dans la pratique des arts, il s’empressa de communiquer à Bartoli, à Cicognara, à Lanzi, etc., tous les renseignements qui pouvaient leur être utiles pour les ouvrages qu’ils avaient entrepris. Cet homme estimable mourut dans sa patrie en 1816. On cite d’Ansaldi : 1° Descrisione delle pitture, sculture ed architetture della citta e sobborghi de Pescia, Bologne, 1771, in-8o. Son ami le chanoine Crespi en fut l’éditeur. 2° Une traduction in verso sciolto du poëme de la Peinture de Dufresnoy. 3° Il pittore istruilo, poëme didactique, publie en 1820, par le chanoine Moreni, qui l’a fait précéder d’une notice sur l’auteur. Ce poëme, écrit d’un style facile, renferme d’excellents préceptes. Lanal, dans son Histoire ne la peinture en Italie (t. 1, p. 143), parle avec éloge d’Ansaldi, dont il cite un ouvrage manuscrit intitulé le Guide d’Arezzo, composé en 1803, et que l’auteur lui avait adressé. W-s.


ANSALONI (Giordano), missionnaire sicilien, que l’Église du Japon compte au nombre de ses martyrs. Il naquit à Sant’ Angelo, ville du diocèse d’Agrigente, et entra de bonne heure dans l’ordre de St-Dominique ; après son noviciat, il fut envoyé à Salamanque en Espagne, pour y achever ses études. Bientôt son zèle lui fit tourner ses vues vers les missions, et il obtint de ses supérieurs la liberté de s’y consacrer. Il fut du nombre des missionnaires de cet ordre qui partirent en 1625 pour les Philippines, où ils se rendirent par la route du Mexique. Arrive à Manille, le P. Ansaloni se dévoua au service des malades dans les hôpitaux, et donna le reste de son temps à l’étude du chinois. Lorsqu’il put entendre les livres écrits en cette langue, il entreprit un recueil des superstitions chinoises, pour se mettre lui-même en état de les combattre avec plus de succès, s’il arrivait que son ministère l’appelât à la conversion des peuples de cet empire ; mais il n’eut pas le temps de finir cet ouvrage, qui ne fut jamais publié : la Providence lui avait marqué une autre destination. Il reçut de ses supérieurs l’ordre de se rendre au Japon. Accompagné d’un de ses confrères il y pénétra en 1652, dans le temps où la persécution contre les chrétiens y éclatait avec le plus de violence. Les dangers qui environnaient de toutes parts le vertueux missionnaire ne l’empêchèrent pas de se livrer à toutes les fonctions de son ministère. Il échappa aux recherches pendant deux ans ; mais il fut enfin saisi, ainsi que son collègue. Soixante-neuf chrétiens, arrêtés avec eux, furent décapités, et les deux missionnaires, condamnés au supplice de la fosse, y consommèrent leur martyre, le 18 novembre 1054. Pendant le séjour que le P. Ansaloni fut forcé de faire au Mexique, il y employa ses loisirs a une traduction latine des vies des saints de son ordre, écrites en espagnol par Ferdinand Castillo : le manuscrit de cette version, qu’on dit être très-élégante, se conserve encore à Séville. G-r.


ANSART (André-Joseph), né dans l’Artois, en 1723, entra dans l’ordre de St-Benoit, et, ayant été nommé procureur d’une des maisons de cet ordre, disparut avec les fonds qu’il avait entre les mains. Il s’attacha à l’ordre de Malte, en devint conventuel, se fit recevoir avocat au parlement, et docteur en droit de la faculté de Paris ; il fut ensuite nomme prieur cure de Villeconin, membre des académies d’Arras et des arcades de Rome. Il mourut vers 1790, après avoir publié : 1° Dialogues sur l’utilité des moines rentés, 1769, in-12. 2° Exposition sur le Cantique des cantiques de Salomon, 1771, in-12. 3° Histoire de St. Maur, abbé de Glanfeuil, 1772, in-12. La première partie comprend la vie de St. Maur ; les deuxième et troisième parlent des différentes translations des reliques du saint ; la quatrième est l’histoire de l’abbaye de St-Maur-des-Fosses. (Voy. Amandus.) 4° Éloge de Charles V, empereur, traduit du latin de J. Masénius, 1777, in-12. 5° Esprit de St. Vincent de Paul, ou modèle de conduite proposé à tous les ecclésiastiques, 1780, in-12. 6° Histoire de Ste. Reine d’Alise, et de l’abbaye de Flavigny, 1783, in-12. 7° Histoire de St. Fiacre, 1784, in-12. Ansart était ignorant et paresseux. On croit qu’il avait pris les différents ouvrages qu’il a publiés sous son nom dans les archives du Régime, autrement de l’abbaye de St-Germain-des-Prés. A. B-t.


ANRART (Louis-Joseph-Auguste), né en 1748, à Aubigny, dans le diocèse d’Arras, entra à dix-neuf ans dans la congrégation des chanoines réguliers de France, et fut nommé prieur-curé à Grand-Pré (Ardennes). On ignore l’époque de sa mort. On doit à cet ecclésiastique : 1° Bibliothèque littéraire du Maine, ou Traité historique et critique des auteurs de cette province, Châlons-sur-Marne, 1781, in-8o. Cet ouvrage, fruit de recherches longues et laborieuses, est estimé pour son exactitude ; Ansart y fait revivre un grand nombre