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tur, ad metrum priscum et modos musicos revoc., recens., in vernaculam transtulit, notis crit. aliisque illustr., etc., Wittemberg et Leipsick, 1800, in-8o. 14° Progr. carmen alphabeticum integrum opérationis in hymnis decantandis vel apud Hebræos usitatæ, Ps. 9, et 10 conjuncto restituit, etc., ibid.,1805, in-4o. 15° De Lingua russica ex cadem cum samscredamica matre orientali prognata ; adjectæ sunt observat. de ejusdem linguæ cum aliis cognatione et de primis Russorum sedibus, ib., 1809, in-8o. 16° Progr. de indolis genuinæ reliquiis in lingua Melitensium, vel post magnam interpolationem conspicuis, ei antiquiorem quam Carthaginiensium dialectes prodit, originem vindicantibus, ib., 1812, in-8o. 17° Phædri Aug. liberti Fabular. Æsopic. libri 5, et Publii Syri aliorumque veterum sententio, ex rec. Bentlei passim codd. mss. auctoritate, nec non metri et rhythmi musici ope reficti ; præmissa est dissertatio de rhythmo musica a cet. Romania, nominatim a Phædro et auctoribus sententiarum à P. Syro collectaturum et comparandis versibus obsevato, Zittau, 1817, in-8o. Cette édition posthume, dont Conrad-Gottlob Anton avait laissé les matériaux, a été donné par les soins de son fils, Charles-Gottlob Anton, qui s’est lui-même fait connaître comme savant. Il avait déjà rendu un premier hommage à la mémoire de son père par son Prog. zum Andenken an K.-G. Anton, publié à Giessen, 1816, in-4o. Anton est encore auteur d’un livre tout à fait oublié contre le système d’éducation de Basedow ; il a donné ses soins à la nouvelle édition du Kirschii Cornucopia, publiée à Leipsick, 1774-1778, et à la 5° de la Chrestomatia pliniana, oder Auserlesene stellen ans C. Pl. sec. Hist. nat., de J.-M. Gesncr, publiée dans la même ville, 1776, in-8o. Il a coopéré, avec beaucoup d’autres, au Lexicon catholicum linguæ latinæ, ib., 1794, 2 part. in-8o ; à la première partie (A-N) duquel il eut surtout une fort grande part. Enfin il a écrit dans plusieurs journaux ; les gazettes littéraires de Halle et de Iéna renferment beaucoup de recensions de sa main, et il a donné, entre autres articles, dans le New-Repertor. fur biblisch. und Morgenl. Literal. de Paulus, ann. 1790-1791, des Recherches (en all.) sur la musique des Hébreux. On n’en fait ici mention que parce qu’elles se rattachent aux travaux sur la prosodie et la mélodie hébraïques, dont nous avons donne les titres, et qu’elles en complètent la série. F-ll.


ANTON (Charles-Gottlob), de la même famille que le précédent, né le 23 juillet 1751, à Lauban, étudia la jurisprudence, et vint, en 1774, exercer à Goerlitz la profession d’avocat. En 1799, il devint sénateur de cette ville, où il est mort le 17 novembre 1818. Il partagea son temps entre les devoirs de ses fonctions et la composition de divers ouvrages, dont quelques-uns sont estimés. Il avait laissé des manuscrits considérables, dont la société des sciences de la haute Lusace a fait l’acquisition en même temps que des livres de sa riche bibliothèque. Meusel et ses continuateurs fournissent la liste complète de ses productions, parmi lesquelles on remarque : 1° de Data diplomatim regum et imperatorum Germaniæ, Leipsick, 1774, in-8o, dissertation intéressante et encore estimée ; 2° Analogie des langues (en allcm.), ibid., 1774, in-8o ; 3° Mémoires (Beytraege) diplomatiques pour l’hist. et la jurispr. d’Allemagne, ibid., 1777, gr. in-8 ; 4° Essai d’une histoire de l’ordre des templiers, ib., 1779 ; nouv. édit., 1781, in-8o ; 5° Recherches sur la doctrine secrète et sur les usages des templiers, Dessau, 1782, in-8o ; 6° Traduction du traité de Moribus Germanor. de Tacite, avec un commentaire, ib., 1781, in-8o ; réimpr. à Goerlitz, 1799, in-8o ; 7° Premières Lignes d’un essai sur l’origine des anciens Slaves, Leipsick,1785-1789, 2 parties, in-8o ; 8° Sur les langues dans leur rapport avec l’histoire de l’humanité, Goerlitz, 1799 ; 9° Histoire de l’économie rurale en Allemagne, depuis les plus anciens temps jusqu’à la fin du 15e siècle, Goerlitz, 1799-1802, 3 vol. Ces ouvrages sont écrits en allemand. Anton a enrichi de dissertations un grand nombre de journaux et de recueils scientifiques et littéraires ; il a été longtemps compté parmi les collaborateurs les plus assidus du Deutsch. Museum (1776 et ann. suiv.), des Hist. Untersuchungen de Meusel (1779 et ann. suiv.), des Provinzial blaetter (Dessau, 1781 et ann. suiv.), du Magasin d’Adelung, de l’Allg. liter. Anzeiger, etc., etc. — Jean-Nicolas Anton, né à Schmiedcherg, dans le cercle électoral de Saxe, le 30 décembre 1737, eut le titre de maître de philosophie, et, depuis 1759, celui de diacre de sa ville natale. Il est mort en 1814, laissant quelques ouvrages dont voici la liste : 1° Commentatio de Pædagogis veterum Romanorum, ad illustr. insignem Epistolæ Pauli ad Galatas locum, Wittemberg, 1775, in-1° ; 2° Relation du premier jubilé célébré pour le formulaire d’alliance (Concordien Formel) de l’Église luthérienne évangélique (en allem.), ibid., 1775, in-4o ; 3° Histoire du formulaire d’alliance de l’Église luthérienne évangélique (en allem.), Leipsick, 1779, 2 part., in-8o ; 4° D. Martin Luther’s Zeitverkürzungen, ib., 1804, in-8o. Le même auteur a fait imprimer quelques oraisons funèbres et des sermons. F-ll.


ANTONELLE (Pierre-Antoine, marquis d’) naquit à Arles, en 1747, d’une famille anoblie par Henri IV pour récompense de services militaires. Voué de bonne heure à la carrière des armes, il fut d’abord sous-lieutenant au régiment de Bassigny infanterie ; et il était parvenu au grade de capitaine dans le même corps, lorsqu’il abandonna le service en 1782, ne voulant pas attendre les dix-huit mois qui lui manquaient pour avoir la croix de St-Louis. Il jouissait d’une fortune considérable ; et il en eût joui longtemps encore dans la paix et le bonheur, si la révolution ne fût venue changer toutes les idées et toutes les positions. Il en adopta les principes avec beaucoup de chaleur ; renonça des l’année 1789, longtemps avant les décrets de l’assemblée nationale, à ses titres nobiliaires, et publia dans le même temps un écrit intitulé Catéchisme du tiers état, ouvrage tout entier de circonstance, et dont les circonstances firent tout le succès. Nommé maire d’Arles en 1790. Antonelle protégea de tout son pouvoir le parti de la révolution auquel on donnait le nom de Monedier