Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 22.djvu/15

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ltl [LA la lime d’uo mémoire où il aurait exposé, discuté les motifs d’après lesquels il s’était décidé dans ses déterminations. Il a aussi donné : Carte de la lloeyolie. du page des llandrhouz, de la Corée et du Japon. Paris, 1833. Il a publié, sous le nom de Louis le l’Or : Lettre : si la société asiatique de Paris, Paris, 18 !3, in-S-. Dans la première il critique l’ouvrage allemand de Fred. Adelung, intitulé Cour d°¢il sur toutes les langues connue : et leurs dialectes ; dans la seconde il censure le Mende prisuïfde Link. Elles sont bien raisonnées, le ton n’en est pas trop amer, et elles contiennent des observations judicieuses sur la nomenclature et la distribution des différentes races humaines. lilaproth a fait paraitre encore, sous le pseudonyme de Wilhelm Lauterbach (en allemand) : Prétendue traduction des ouerages de Confucius, Japrès le langue originale, imposture littéraire der ouvrage : du docteur fl/illuln Schott, Leipsick et Paris, 1328, in-8°, avec le texte chinois. Ce petit écrit dévoile Yignorance et le charlatanisme du docteur Schott, qui annonçait avec emphase que, pour comprendre l’auteur qu’il traduisait, il s’était aidé des conseils de deux Chinois venus en Allemagne, or, ces deux habitants du Céleste Empire étaient des paysans du district de Canton, L dont l’un avait été cuisinier, et qui, d’après un accord passé avec un bateleur, se faisaient rolr. pour de l’argeut. Le gouvernement prussien les avait ensuite engagés En venir à l’université de llalle, ann d’y former des élèves pour la langue ’ chinoise. Klaproth démontre que la traduction n allemande est tout simplement une version de celle que llarsham arait publiée en anglais à Sërampor dans l’Inde, et dont llëmusat avait dévoilé les nombreuses inexactitudes. Cet opuscule présente aussi des détails précieux sur l’é· Z tude de la langue chinoise en Europe. La liste détaillée de tous les écrits sortis de la plume de ltlaprotb se trouve dans le Catalogue de sa bibliothèque, Paris, 1839, in-8°, rédigé par le libraire Merlin, qui en a fait un livre de bibliographie trèyremarquable. |l. C. Landresse, qui a traduit les titres des ouvrages orientaux, y a ajouté de courtes notices sur chaque ouvrage. lilaproth s’était occupé d’dn nouveau llithridatés qui, indépendamment d’un apercu grammatical et d’un texte analysé de chaque langue, devait otïrir un vocabulaire comparatif des idiomes des cinq parties du monde et le tableau du système graphique en usage che : tous les peuples. Il avait conclu dans le temps des arrangements avec un libraire sllemandpour la publication de ce grand travail qu’il a laissé inachevé ; et dont les maté riait existants sont indiqués en détail à la fin de son catalogue. Il avait terminé, peu de temps avsutsa mort, une Description géographique, slatisüquo I biatorigue Je Feuspire chinois, qui devait parattroen memetenipsàPu-isetàl-osidres, en français et en anglais. Le manuscrit passa entre les mains d’une maison de librairie française. Pen

LA dant plusieurs années Klaproth consacra une partie de ses veilles à un commentaire sur Harco-Polo : il reconnaissait le mérite de celui de Marsden sur ce célèbre voyageur ; mais le docte Anglais, étranger à la langue chinoise, n’avait pu donner l’explication de plusieurs points difficiles. Il ne perdait pas de vue ce sujet, et un jour il nous aborda d’un air satisfait en s’écriant : « A la fin je suis venu à bout des obstacles qul N n’embarrassaient encore dans mon travail sur llarco-l’olo. Il n’en restait plus que deux que ~ j’ai surmontés ce matin. • Nous le félicitamrs sincèrement de cette heureuse issue après tant de recherches assidues pour lesquelles il avait consulté, rapproché, extrait, traduit même tons les textes chinois, tartares et persans qui pouvaient l’éclairer sur les lieux que le voyageur vénitien avait visités. La société de géographie de Paris devait faire les frais de cette publication, qui aurait puissamment servi ir l’intelligence du plus habile des voyageurs du moyen âge, et ir l’éclaircissement d’une foule de points géographiques obscurs de l’Asie centrale. llais la plus considérable partie des matériaux de ce travail n’«-xistait que dans l’admirable mémoire de Klaproth ; ceux qu’on a trouvés dans ses portefeuilles consistaient dans une liasse de papiers contenant des passages extraits ou traduits des géographes et des historiens orientaux ; des collations de textes, des notes du nouveau commentaire ; les cent seize premiers chapitres de texte de Ramusio, c’est-àdire plus de la moitié de l’ouvrage, revus, corrigés et annotés. On a pensé qu’en réunissant res matériaux aux annotations manuscrites dont il avait chargé un volume ll de Ramusio et l’édition de Marco-Polo publiée par la société de géographie de Paris, il serait possible de reprendre et d’achever la belle entreprise dont il avait formé le dessein. Toutefois nous craignons que ce vœu ne puisse s’ell’ectucr ; ltlaproth seul pouvait tirer parti de ces éléments dont seul il avait la clef. On a aussi trouvé parmi ses manuscrits beaucoup de notes et de fragments concernant la géographie et Pethnographic de la haute et de la moyenne Asie. On peut dire que cette partie du monde était sa terre de prédilection. Il a enrichi de notes d’une hautc importance les Fragment : de géologie el ds climatologie asiatique de M. A. de llumboldt, Paris, 183t, 2 vol. in-8°. Néanmoins le reste du globe ne lui était pas étranger, et ses nombreux ouvrages en font foi. Pcut-être, dans ses travaux sur les langues, Illaproth a•t-il attaché trop de valeur à la comparaison des vocabulaires, et pas assez S celle des grammaires. « Il l’est malheureusement presque toujours borné, dit lt. Landresse, à conférer des listes de mots, sans chercher à pénétrer dans cette structure intime qui les rassemble et les combine, comme les membres d’un corps, pour leur donner de la rie. Cfétait li le défaut de fourrage de Catherlnelletde PalIas, ce qui futausstcelaide