Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 22.djvu/436

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LAB puisqu’on a supposé que Ladrilleros avait découvert plusieurs passages autres que le détroit de Magellan. — Ltontttnos (lean-Fernandès un ), pilote de la Nouvelle-Espagne, fit en 1571, à l’âge de soixante ans, devant les autorités compétentes, une déclaration suivant laquelle il existait, à huit cents lieues de Compostelle, un détroit de communication entre le grand Océan et l’océan Atlantique ; il s’était engagé avec plusieurs de ses compagnons pour faire des découvertes, et ce canal débouchait à l’est, dans les parages où les Anglais venaient tuer du poisson. Celte distance, parcourue au nord de Guadalaxara, si elle est exactement donnée, fait arriver à l’archipel de Quadra et Vancouver, sur la cote nord-ouest de l’Amérique. E—s.

LADIQRNER (Asroxse), pianiste compositeur, naquit à Allguntl dans le Tyrol, en 17(il. Son père, or aniste d’un couvent voisin, voulant faire de lzui un moine, le jeune homme prit la fuite. Après s’être formé a llnuiclt, a l’école d’nn maître de chapelle savant dans la composition, il se rendit à Paris, où il donna avec succès des leçons de piano-forlé. Ses liaisons avec Vogel, auteur de Démophon, le tirèrent de l’obscurité. Il mérita d’élre cite, comme pianiste, avec les Slcibelt et les llermann, qui avaient alors une grande réputation. Après s’être fait connaître par des sonates pour son instrument, il travailla pour’ le théâtre, et, en 1794, il lit représenter sur le théâtre des Arts (depuis le Grand-llpera) un opéra en trois actes, intitulé lïenzel, au le. Il«igiirra¢ du peuple, paroles de Fabien l’illet. Quelque temps après, il donna au théâtre Feydeau l’opéra des Vieux Fous, paroles du vicomte de Segur. La musique lit la fortune du poëinc. Un y remarqua, dit le Dictionnaire des ll1éàtres(.·lmmles dramatiques), un chant facile et gracieux, et des accompagnements qui prouvaient des connaissances profondes dans l’harmonie. Ladurner, ne pouvant alors suffire au grand nombre d’éleves qui lui demandaient des leçons de piano, se vit à regret forcé de renoncer à la composition dramatique et de se borner à la publication de plusieurs recueils de sonates. Il a formé des élèves d’u¤ ordre très-distingué. Ce savant barinoniste, frappé de paralysie en 1856, se retira dans sa maison de campagne, à Villain, counnune de Massy (Seine-et-Oise), où il mourut le il mars 1839. Il avait épousé mademoiselle Maguier de Gondreville, qui s’était fait connaître sous le nom de mademoiselle de la Jonchère, comme excellente violoniste. Cette dame, élève du célèbre llestrino, brilla longtemps dans les concerts de Paris, fut nommée directrice de la maison royale de St-Denis, et mourut le 28 octobre 1815. l·’·t.s’.

LADVOCAT (Louis-Fnsçoisj, littérateur, né a Paris le 5 avril ltill, fut destiné ai suivre la carrière de la magistrature, dans laquelle ses ancêtres s’étaient distingués. Nommé conseiller du roi, il succéda à son oncle dans la charge de

- I LAD 431 maître ordinaire de la chambre des comptes, et mourut doyen de cette compagnie, le 8 février 1755, dans sa 91° année. Il joignit aux connaissances de son état le goût des lettres, et il a publié, en gardant l’anonyme : Entretien sur uu nouveau système de morale et de physique, ou Rec/serclas de la vie heureuee relou le : lumière : ualurelles, Paris, 1721. in-12. De l’ob«’issauce aux lois dérive le plaisir, et de leur transgression la douleur ; c’est sur ce principe que repose tout le système de l’auteur ; il y a ajouté de nouveaux développements dans un second écrit intitulé ; Nouveau Système de philosophie établi sur la nature des chose : connues par ellewmemes, auquel on « joint un Traité de la nature de l’dme et de l’e.z-i»tence de Dieu, prouvée : l’une et l’auh•e par une chaîne suivie dürrgumenh capables de convaincre les plus incrédule : el le : plus opiniâtrer, Paris, 1728, 2 vol. in-12. W—s.

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LADYUCAT (Jmu-Bu>r¤sre), docteur et professeur de Sorbonne, savant hehratsant, naquit à Vaucouleurs, diocèse de Toul, le.3 janvier 170 !t ll était le dixième des vingt et un enfants de Claude Ladvocat, juge royal des eaux et forêts, et maire perpétuel de Vaucouleurs. Dans ses premières études, ses succès furent médiocres ; mais en philosophie il nuirita le titre de prince que l’Université de Pont-à-Mousson accordait à celui qui se distinguait le plus. Les jésuites de cette ville s’efforcèrent de se Vattacher ; mais ses parents Venvoyèrent perfectionner ses études à Paris. Après avoir fait un an de philosophie au séminaire de St-Louis, le jeune Ladvocat passa en théologie, et porta dans ses nouvelles études l’esprit philosophique qui le caractérisait, et devint bientôt maître des conférences. Après sa tentative, qu’il soutint avec beaucoup d’éclat, il se retira dans la communauté de St-Barthéleiny, puis se fit admettre à l’hospitalité de Sorbonne en 175L, et à la société, en 1756. Il fournit sa carrière avec beaucoup d’honneur. À la fin de sa licence, il obtint unanimement la seconde place, c’est-a-dire celle que donnait le mérite dénué de titres. Il venait de recevoir le bonnet de docteur quand Vévêque de Toul s’empressa de le nommer à la cerc de Domrémy, lieu célèbre par la naissance de Jeanne d’Arc, le destinant, après cette espèce de noviciat, à l’une des premières places du diocèse. La Sorbonne le prévint en donnant au jeune docteur une chaire qui venait de vaquer. Le nouveau professeur débuta par un traité sur la religion, pour ne pas s’écarter du plan de son prédécesseur, et plutôt encore pour dissiper des soupçons de philosophisme qui planaient sur sa tete : il y réussit parfaitement. Ce traité est encore inédit. En 1742, Ladvocat fut nommé bibliothécaire de Sorbonne. En 1749, le 28 février, il signa, avec les docteurs Lefèvre, Mercier et Joly, une consultation contre les sociétés des francs. maçons, dans laquelle il est décidé qu’il n’est pas permis de se faire initier, et encore moins<section end="LADYUCAT (Jmu-Bu>r¤sre)" />