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prudence et d’administration dont la liste serait trop longue, il a publié : 1° Compte de gestion du département du Nord, dont il avait été secrétaire général ; 2° Instructions spéciales sur la souscription ; 5° Mémoire historique, politique et commercial, sur le port de Dunkerque, présenté au roi en septembre 1814 ; 4° Instruction donnée par le préfet du département de Seine-et-Marne aux maires du département, sur toutes leurs fonctions, sixième édition, 1809, in-8°. Ce livre a reparu sous le titre d’Introductions générales sur les devoirs ou fonctions des maires et autres fonctionnaires municipaux, précédé d’un Traité de l’organisation de l’autorité municipale, Paris, 1827, in-8°.

A-t et M-dj.


LAGARDIE. Voyez Gardie.


LAGASCA (Pedro de). Voyez Gasca.


LAGERBRING (Sven), historien suédois, né en 1707, mort le 5 décembre 1788, se nommait Bring avant d’avoir reçu du gouvernement de Suède des lettres de noblesse. Il professa longtemps l’histoire à l’université de Lund en Scanie, obtint le titre de conseiller de la chancellerie, et fut nommé membre de l’académie d’histoire, des belles-lettres et des antiquités de Stockholm. Il est surtout connu par une histoire générale de Suède, en 4 volumes in-4°, dont le premier parut en 17G9. (let ouvrage, écrit en suédois, est plein de recherches et d’observations importantes ; mais il ne s’étend que jusqu’à l’année 1457. D’ailleurs le style en est embarrassé et diffus, le plan sans méthode, et les temps anciens n’y sont pas traités avec cette critique judicieuse qui discerne les monuments authentiques des traditions fabuleuses. Lagerbring a fait de plus un abrégé de l’histoire de Suède jusqu’aux temps modernes (trad. en français, Paris, 1788, in-12), une statistique du même pays, et un grand nombre de dissertations, dont plusieurs répandent du jour sur divers objets relatifs la connaissance générale de l’histoire du Nord. Nous indiquerons entre autres : 1° De anthropophagis, Gothembourg,1741, in-4° ; 2° De statu rei litterariæ in Suecia per tempora unionis Calmariensis, in-4° de 55 pages ; 5° De vanitate artis decifratoriæ, 1779. C-AU.


LAGERLŒF (Pierre), professeur d’éloquence à Upsal, et historiographe de Suède, né en 1618, mort en 1699, possédait à fond l’histoire et les langues savantes, et cultivait en même temps la poésie avec succès. On a de lui plusieurs discours en latin et des vers dans la même langue, dont le style est d’une grande pureté. Il fit aussi des vers et des traductions en suédois. En 1695, il fut chargé par Charles XI de composer la description historique qui devait accompagner le recueil des monuments connu sous le nom de Suecia antiqua et hodierna. Il n’a été imprimé de cette description que trente-trois feuilles in-folio, conservées dans les archives de Stockholm. On a aussi de Lagerlœf une Introduction á la poésie suédoise, en manuscrit. On peut voir dans le continuateur de Jœcher les titres de ses dissertations académíques, au nombre de soixante-quatre ; nous indiquerons seulement : 1° Historia linguæ græcæ, Upsal, 1685, in-8° ; 2° De antiquitate et situ gentis suiouicæ, ibîd., 1689 ; 5° Historia repertæ navigationis in album mare, ibid., 1691 ; 4° Observationes

in linguam suecanam. ibid., 1694 ; 5° De magno Sinarum imperio, ibid., 1697 ; 6° De veris et antiquis Gothicæ gentis sedibus asserendis. íbíd., 1709, in-8°.

C-au.


LAGERSTRŒM (Magnus de), conseiller de commerce, et directeur de la compagnie des Indes en Suède, naquit à Stockholm le 16 décembre 1696. Son père ayant obtenu une charge en Poméranie, il fit ses études aux universités d’Allemagne, à Rostock, Wittemberg et Iéna. Un voyage en différentes contrées d’Allemagne et en Danemarck développa ses connaissances et ses talents. Charles XII le chargea de plusieurs commissions importantes ; et après la mort de ce prince, il s’engagea au département du commerce. Mais, n’avançant pas au gré de ses désirs, et voulant d’ailleurs se faire connaître par des travaux littéraires, il devint. correcteur d’une imprimerie que le savant historiographe de Suède Jacques Wilde venait d’établir à Stockholm. En même temps il traduisit en suédois des ouvrages français, allemands, danois ; il composa une grammaire anglaise, et publia un recueil relatif à l’administration économique de son pays. Mais ses talents et son activité trouvèrent l’occasion de se déployer d’une autre manière. La compagnie des Indes, qui venait d’être établie à Gothembourg, le nomma son secrétaire vers l’année 1752 ; et quelque temps après, il fut placé au nombre des directeurs de cette association. Lagerstrœm acquit par ses lumières et sa probité une grande influence, dont il profita pour être utile aux savants et aux sciences, Ami de Linné, il agissait de concert avec ce grand homme ; et leurs efforts réunis eurent les résultats les plus satisfaisants. La compagnie des Indes prescrivit aux capitaines de ses vaisseaux de joindre à leurs journaux des observations météorologiques ; et des copies de ces journaux étaient remises à l’académie de Stockholm ainsi qu’à la société royale d’Upsal. On en a tiré des notions intéressantes sur la déclinaison de l’aimant ; elles se trouvent développées dans deux thèses soutenues à Upsal, sous le titre de Theoria declinationis magneticæ, et auxquelles présida l’habile mathématicien Martin Strœmer. Quand la compagnie choisissait les aumôniers des vaisseaux, Lagerstrœm faisait tomber les choix sur des hommes instruits, en état d’observer les phénomènes et les productions de la nature. Ce fut ainsi que le public obtint les journaux d’Osbeck et de Torèn, qui sont riches en observations de physique et d’histoire naturelle. Les subrécargues étaient chargés d’observer les mœurs et les usages des pays où ils abordaient ; et à leur retour, ils rendaient compte de ce qu’ils avaient vu. L’académie de Stockholm devenait dépositaire de ces relations,