Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 29.djvu/13

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e · ’ 8, ION ’ UW, lord Spencer lui otïrit un commandement, il Iedéclina con¤ncinférieurhsonrang.Jn moment il fut question de l’envoyer à la place de Nelson commander la station de la Baltique : son acceptation arriva trop tard. llais il exerça le commandement en chefa Portsmouth de 1803 a 1808. Sa mort eut lieu le il décembre l8i9 a Stowel-Lodge (Wilt), sa résidence. On a delai une brochure intitulée Lermau eapicaiu B · lon, auteur de l’Hiaroire navals de la 6rand¢-Brelagune, ou réfutation des inexactitudes et des inrirrrrations injustes que Nt ouvrage ¢·or•tù·nl’contre Pamiml llonmgn. P—0’I’.

IONTAGU (Bnsnx), légiste et philambrope anglais, né le il avril 1770 à Londres. Les biographies anglaises lui ont consacre des articles plusétenllusqueneparattlecomporter au premier abord le nom de ce personnage connu ailleurs qu’en Angleterre ; mais ses exïts pour la réforme de quelques points de la législation criminelle, son zèle pour l’intérêt public lui ont valu une place avantageuse dans les annales contemporaines de la Grande-Bretagne. ntontagu était fils naturel de John dontagu, comte deSandwich ; sa mère était la lemiss Ray, qui fut tuée en 1779, sur la place même de Covent-Garden, par le révérend I. Hackmann, qui en était tombé éperdument amoureux. Le comte de Sandwich lit élever son fils dans une école de Londres (Charter-House), dont il était un des gouverneurs, et plus tard l’envoya a l’université de Cambridge. En mourant (N92), il lui laissa une fortune suffisante, dont Basile Montagu fut privé, à la slrite d’un procès devant la cour de la chancellerie. Ce fut a ors ?u’il embrassa la profession de jurisconsulte ; il ut admis à Gray’s lun, et sgh 1708 à Lincoln’s Inn. Pendant cette péri il [it la connaissance de Coleridge et d’autres esprits distingués. Montagu ne devint pas un avocat remarquable ; il aurait pu sans beaucoup de peine parvenir à une brilante position, car il avait les bonnes grâces de George IV ; ses amis l’engageaient fort à utiliser cette haute protection ; mais, à son intérêt particulier, lontagu préférait le bien qu’il pouvait faire à autrui, dans une carrière plus ardue et moins lucrative. Il avait depuis longtemps été frappé de la barbarie du code criminel en Angleterre, de la sévérité des lois contre les débiteurs, de la dureté de la discipline dans les prisons, etc. Il pensait qu’une réforme était nécessaire, et c’est vers ce but qu’il dirigea tous ses efforts. Rien de plus inhumain, selon lui, que d’inl1iger la peine du gibet a des individus coupables de simple vol ou même de faux, c’est»à-dire de défits ou de crimes non accompagnés de violence. Une circonstance particulière vint encore le cou tir mer dans ses opinions. En l80t, deux individus allaient être pendus à Huntingdon pour avoir volé des moutons. Toute la ville était en rumeur ; les curieux se dirigeaient en foule vers l’endroit

IION ’ où la était dressée. ltontagu, i avait u pour les condamnés uqnle cominutationde peioe, arrivaasaeaa tempapour faire suragir l’eréeation. Les badauds furent désappom. Le’ne pasau plula’ntlirope que la populace de Huntingdon était fort mécontents d’avoir manqué le spectacle qu’alle attendait, et qu’on ferait un mauvais parti loutagu, sloadernierneqiiittait-paslavillesecrèteaaent et rur-le-champ. Alors llontaguiura de consacrer désormais tous ses et forts pour aire abolir des lois aussi draconiennes. Pendant une seule session, la peine du gibet avait été prononcée contre vingt ndividns des deux sexes, faussaires et pick-pockets, et la sentence exécutée, tandis que d’autres pick-pockets circulaient dans la foule, dévalisant les poches des spectateurs. Mais comment parvenir au but qu’il s’était proposé ? Uavocat composa un ouvrage philosophique sur la peine de mort, où il réunissait les opinions des moralistes et des théologiens sur cette matière. Le livre terminé, aucun libraire ne voulut l’imprimer. L’auteur, sans se décourager, se mit à compléter et i améliorer son travail, recueillent pendant sept années d’utiles observations tirées des prisons d’Angleterre, du pays de Galles, d’Écosse et d’irlande. Pour répandre davantage ses idées, il fonda la Society for the diffusion o /Ãkaowledge upon tbepaaislnprent of death Qsociété pour la diffusion des connaissances sur la peine de mort). Enfin, l’ouvrage de llontagu fut imprimé ; mais aucun des membres de la société ne voulut y mettre son nom. Tous dissuadèrent llontagu d’y apposer le sien ; l’avocat tint bon, disant qu’il serait glorieux pour lui de remporter la victoire, sinon de succomber en compagnie de Th. Morus, Érasme, Bacon, Benlham, Franklin, etc. Le livre, Opinions de dwrenta auteurs sur la peine de mort, 1809·18121, 3 vol. in-8°, eut un immense débit pour l’époque ; mille exemplaires furent enlevés en peu de temps et on en fit une seconde édition. La magistrature s’émut ; l’auteur fut réprimandé ; mais ses opinions triomphèrent, soutenues par sir S. Romilly, S.Will. Grant et par Wilberforce, et il eut la gloire d’obtenir la réforme qu’il avait tant de fois et si éloquemment — Iontagu s’était aussi fort occupé de a législation sur les faillites et banqueroutes. Il fait autorité en ces matières ; son Diyeste des loùsur les faillites, avec une collection des statuts et les qfëirea platdëea et décidées dans les cours de loi et de justice sur ce sujet (Londres, 1805, L vol. in-8°) est un ouvrage capital, qui a eu plusieurs éditions. bord Erskine. en 1806, nomma Montaigu commissaire des faillites. Fratppé de l’inutilité de cet emploi et même du prîju ice qu’il causait aux plaignants, le nouveau fonctionnaire publia un rapport à ce sujet, et les places, y compris la sienne, furent supprimées. Il n’en fit pas moins paür par lœbanque dïtngleterre les intérêts pour sommes prove